Fier de ses origines, Jérémy, 26 ans, n'hésite pas à arborer les couleurs l'Aveyron. Plusieurs affiches de son département habillent les murs de son appartement parisien de 35 m2. Dans son immeuble, «L'Oustal [la maison, en patois] des Aveyronnais », il n'y a que des Aveyronnais. En bas de chez lui, c'est l'Auberge aveyronnaise. Sa banque ? La compagnie aveyronnaise de service et de gestion. Jérémy mange et boit aveyronnais.
Arrivé il y a cinq ans à Paris pour finir son école d'ingénieur en environnement, Jérémy a découvert par hasard la Fédération nationale des amicales aveyronnaises. L'association a fait construire un immeuble, rue de l'Aubrac (12e), de 90 appartements exclusivement réservés à des jeunes Aveyronnais, pour un prix inférieur à celui du marché. Légale ou pas, personne ne s'est jamais opposé à cette initiative. « La légende dit qu'il y a plus d'Aveyronnais à Paris que dans l'Aveyron. C'est certain qu'on est plus Aveyronnais ici que là-bas », reconnaît Jérémy, par ailleurs, président des « Rabalaïres », les jeunes Aveyronnais de Paris. Il organise une fois par mois des soirées, goûters ou rassemblements autour d'un match de rugby. « Au début, ça m'a aidé à connaître Paris et des gens. On a même des jeunes qui participent à nos activités et qui sont amis avec des Aveyronnais mais qui n'ont jamais mis un pied en Aveyron. En quelque sorte, ils sont devenus Aveyronnais à Paris », sourit-il. « Ceux qui ne sont pas du pays, c'est vrai qu'on les chambre. De la même façon, quand on redescend, les gens nous traitent de Parigots. »W. M.
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