Le milieu de terrain ghanéen de l'AC Milan Kevin Prince Boateng,
excédé par les cris racistes des supporteurs de la petite équipe de Pro
Patria (4e div.), a quitté le terrain, jeudi à Busto Arsizio,
provoquant l'interruption du match amical.
"C'est une honte qu'il arrive encore des choses pareilles", a ensuite réagi le joueur sur son compte Twitter.
Boateng s'est emparé du ballon à la 26e minutes et l'a lancé en direction des tribunes, avant d'enlever son maillot et de quitter le terrain, après avoir été victime, tout comme les trois autres joueurs noirs de l'AC Milan, des insultes racistes des supporteurs du Pro Patria, une équipe de Busto Arsizio (à une quarantaine de km de Milan).
Le reste de l'équipe a suivi le Ghanéen, sous les sifflets des supporteurs de l'équipe adverse, et malgré les supplications des joueurs du Pro Patria qui leur demandaient de continuer à jouer.
Le joueur a reçu immédiatement le soutien de son entraîneur Massimiliano Allegri. "C'était la seule chose à faire, il faut en finir avec ces actes d'incivilité", a-t-il déclaré.
"L'Italie est un pays qui doit faire des progrès et devenir plus civilisé et intelligent", a ajouté le technicien.
"C'était intolérable, c'était juste un match amical. On ne pouvait pas continuer comme ça, il fallait envoyer un signal", a renchéri le capitaine de l'équipe milanaise Massimo Ambrosini.
Pour sa part, le maire de Busto Arsizio, Gigi Farioli, a qualifié la réaction de Boateng d'"inappropriée". "Il a tiré un ballon à 200 km/h contre un supporteur", s'est-il insurgé, jugeant qu'il revenait à l'arbitre de tenter de mettre fin aux agissements des supporteurs, puis d'exclure Boateng.
Boateng, 25 ans, ancien joueur du Borussia Dortmund et de Tottenham, a participé au Mondial-2010 avec le Ghana.
AFP
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