Ventes d'albums à profusion, film à succès, pluie de produits dérivés: la mort du «roi de la pop», Michael Jackson, il y a un an a confirmé l'adage selon lequel un artiste n'est jamais aussi populaire qu'après sa mort. Dans les dernières années de sa vie, la situation financière du chanteur frisait le chaos. Sa célèbre propriété de Neverland était sous le coup d'une menace de saisie et il était criblé de dettes pour un montant évalué à quelques 500 millions de dollars. Mais après sa mort, la donne a complètement changé et les héritiers ont déjà soldé plus de la moitié de la dette de Michael Jackson. Ses proches auraient engrangé plus d’un milliard de dollars en douze mois. 20minutes.fr fait le point sur les raisons de ce succès post-mortem.
Les disquesLa mort de l'artiste n'a pas mis fin à sa carrière musicale. En mars, ses exécuteurs testamentaires John Branca et John McClain ont signé un accord avec Sony Music Entertainment qui serait l'un des plus importants à ce jour, et qui, selon les rumeurs, pourrait assurer des revenus de 250 millions de dollars aux héritiers de MJ. La maison de disques, qui ne fournit aucun chiffre, devrait avoir gagné «plusieurs dizaines de millions de dollars».
Comme après l’annonce de la mort de chaque artiste, les ventes de CD ont explosé dès fin juin: près de 4 millions d’albums ont été vendus en six semaines. Et en un an, on atteint les 24 millions d’albums vendus dans le monde. Sans compter les téléchargements sur Internet, évalué à 26,5 millions de dollars dans le monde. Sur les 17 titres de R&B les plus vendus au monde, 9 sont liés à Michael Jackson, avec notamment Thriller, Billie Jean ou Beat It.
«Si les disques cartonnent autant, c’est en raison de la nostalgie de personnes qui ont vécu les années 80 et 90 et veulent retrouver leur enfance ou leur adolescence en réécoutant le chanteur», explique à 20minutes.fr Olivier Cachin, auteur d’une biographie sur le chanteur. «Mais s’il n’y avait qu’eux, ça ne suffirait pas à expliquer un tel succès, un an après sa mort. A côté de cela, il y a toute une génération qui ne le connaissait pas, et le découvre, dès les cours de récré», poursuit le biographe.
Les livresOn ne compte plus les ouvrages publiés depuis la mort du roi de la pop. Biographie «autorisée», livre sur les objets cultes, quizz ou encore portrait qui promet de révéler des aspects méconnus du chanteur, chaque maison d’éditions trouve son livre, avec un angle qui se veut original. Les éditions Alphée, qui éditent le livre d’Olivier Cachin, confirment qu’il s’agit d’un best-seller, tiré à 30.000 exemplaires en un an. «Ã‡a marche très bien, toutes les chaînes de télévision passent des reportages», explique la maison d’éditions.
«This is it»Le film événement sur le chanteur, avec des images inédites, a récolté 260 millions de dollars dans les salles, et 68 millions grâce aux DVD, selon le magazine Billboard. La société AEG, productrice des concerts, en revendant des images inédites pour «This is it», a ainsi touché le jackpot.
Et maintenant?Le business devrait continuer. Le père du chanteur aimerait sortir un album inédit, qui était en préparation avec Will.i.am des Black Eyed Peas. Ce dernier n’est pas pour, mais selon Le Parisien, Sony a bien l’album dans son planning, pour novembre... «Ã‡a va être le gros buzz de l’automne et des fêtes de fin d’année. Ça risque de ne pas passer inaperçu», pronostique Olivier Cachin. Quant à l’accord conclu en mars, il prévoit la sortie de 10 albums d’ici à 2017. Aucun doute, le business continue.
Autre exemple: douze tirages photographiques inédits de Michael Jackson et les planches-contacts de 700 autres photos de la star gardées secrètes depuis 1999 seront vendus aux enchères en décembre à Paris, selon la maison de vente Pierre Bergé & Associés. La mise à prix des douze tirages est à 1.000 euros. Par ailleurs, un livre sera publié à l’automne avec les 700 photos.
Un jeu vidéo permettant aux joueurs de se glisser dans la peau de l’artiste devrait bientôt voir le jour, chez Ubisoft, et la compagnie du Cirque du Soleil va mettre en scène un spectacle inspiré de sa vie. A noter qu’à chaque fois, l’empire Jackson possède 50% des droits. «Les trois enfants touchent des revenus, bloqués jusqu’à leur majorité», explique Olivier Cachin.
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