LightBlog

mardi 17 août 2010

Google Street View dans le collimateur des Européens


WEB - Les Allemands veulent flouter les bâtiments, les Espagnols convoquent le représentant de l'entreprise...

Les Allemands ne veulent pas voir leurs bâtiments affichés sur le site Google Street View. Selon le Süddeutsche Zeitung, le ministère allemand de la Consommation estime que 200.000 habitations vont devoir être floutées à la demande de leurs occupants.
Une porte-parole de Google, citée dans le quotidien allemand, affirme au contraire que le groupe ne s'attend qu'à un «nombre à cinq chiffres», soit moins de 100.000 demandes au total.
Isle Aigner, la ministre, est par ailleurs intervenue sur la radio bavaroise Bayern2 pour demander à Google de prolonger le délai pendant lequel des demandes de floutage peuvent être faites, pour le moment fixé à 4 semaines. «Le délai de protestation pour les 20 villes actuellement concernées est trop court, selon moi, surtout pour celles où nous sommes encore en période de vacances. Je considère qu'une prolongation est absolument nécessaire, et je vais en discuter avec la société.»

Les 20 plus grandes villes allemandes en ligne

Google avait annoncé le 10 juin qu'il lancerait avant la fin de l'année en Allemagne son service de navigation Street View, mettant en ligne les vingt plus grandes villes du pays.
Le logiciel de cartographie, lancé en 2007, fournit des vues panoramiques en trois dimensions de rues, permettant aux usagers de s'y déplacer virtuellement comme s'ils s'y promenaient.
L'Allemagne est le seul pays où Google a accepté d'enregistrer des demandes de floutage avant même la mise en ligne des photos.

Controverse autour du stockage des données en Espagne

Autre pays où la controverse fait rage: l’Espagne. Une juge a en effet convoqué le représentant de Google en Espagne après le dépôt d'une plainte pour saisie de données au cours d'une collecte d'informations destinées au logiciel de navigation Street View.
C’est l'Association pour la prévention et l'étude de délits, d'abus et de négligences dans l'informatique et les communications avancées (Apedanica) qui est à l'origine de la plainte. Elle estime que Google aurait collecté des données d'usagers connectés à des réseaux WiFi non sécurisés et les aurait stockées, ce qui pourrait porter atteinte à la vie privée des personnes.
La juge a ainsi demandé à la police espagnole des informations sur «les instruments utilisés pour la collecte des données» ainsi que sur le devenir de ces données et le nombre d'usagers affectés.

Visages et plaques d’immatriculation identifiables

Les images proposées par Street View sur Google map avaient suscité la polémique dès le lancement du projet il y a trois ans.
Google avait envoyé des équipes, en voiture ou en vélo, armées d'appareils photo et de GPS pour photographier les rues des grandes villes et proposer les images sur son service de cartographie en ligne.
Mais certains se sont plaints du fait que les visages étaient reconnaissables sur les photographies, ce qui pouvait embarrasser des personnes prises dans des situations compromettantes. D'autres ont souligné que les plaques d'immatriculation pouvaient être utilisées pour identifier les habitants de certaines rues.

Communications privées enregistrées

Google s'est adapté pour répondre à ces inquiétudes en floutant les visages et les plaques d'immatriculation.
Mais cette année, la polémique a redémarré de plus belle après des révélations de Google selon lesquelles ses véhicules Street View avaient enregistré «par erreur» non seulement des photographies, mais aussi des communications issues de réseaux WiFi non sécurisés.
Le géant d'Internet s'est excusé à plusieurs reprises pour cette saisie de données privées (courriels, vidéos notamment), mais les autorités d'une dizaine de pays ont ouvert des enquêtes.

Aucun commentaire:

Fourni par Blogger.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...
Adbox