Pourquoi Eric Cantona n’est évidemment pas candidat à l’élection présidentielle...
Le coup est réussi. A la Fondation Abbé Pierre, le téléphone n’arrête pas de sonner depuis lundi soir. Demande d’interviews, SMS de soutien, invitations sur les plateaux-télé, King Eric Cantona fait toujours son petit effet. «Nous avions besoin d’un coup d’accélérateur, d’un coup de booster», résume Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation.
Il y a deux mois, l’organisation a lancé un appel à la mobilisation en faveur du logement qui a reçu 100.000 signatures. «Un vrai succès. Le problème est que le thème n’est pas assez abordé dans la campagne. On en a très peu parlé pendant les primaires, les programmes sont très légers sur le sujet alors que c’est un vrai sujet de société déterminé par des choix politiques clivants», explique Patrick Doutreligne qui rappelle que le logement reste le principal poste de dépenses des ménages (25%, devant l’alimentation, 13%), un taux record en Europe.
Jouer sur l’ambiguïté
L’idée est donc de monter un «coup» médiatique en laissant croire qu’Eric Cantona sera un des candidats à la présidentielle et en jouant sur la thématique de la course aux 500 signatures qui inonde les médias à ce moment-là. «Nous nous sommes tournés vers nos parrains. Eric a accepté tout de suite, à condition que l’ambiguïté sur sa candidature ne dure pas trop», se souvient le délégué général de la Fondation. Le journal Libération, mis dans la confidence, joue le jeu et publie, lundi soir, un article qui joue justement sur cette ambiguïté: Canto serait à la recherche des 500 signatures, il veut donc être candidat…
«L’effet a été immédiat. Mon téléphone n’a pas arrêté de sonner. Je répondais un peu dans le vague aux journalistes», explique Patrick Doutreligne. Les réseaux sociaux s’agitent. Mardi matin, la publication de l’article du quotidien accompagné d'un interview de l'ancien joueur lève le voile. Cantona demande aux maires leurs signatures, mais pour soutenir l’action de la fondation. «C’est une marque de confiance que j’attends de vous, un acte qui garantira à vos préoccupations d’être justement représentées dans ce débat. Mon objectif, vous l’aurez compris, est de recueillir 500 signatures au moins...», écrit le King dans une lettre à lire ici.
Une vraie réussite médiatique. Et maintenant, que faire de cette médiatisation? «Eric n’est évidemment pas candidat. C’est un coup de gueule, un coup de semonce. Il a une activité professionnelle prenante et ce n’est pas forcément son rôle d’aller rencontrer les candidats. Nous allons voie avec lui quel rôle il peut avoir, sachant qu’il aura sûrement envie d’intervenir. » En attendant Cantona, part en Suisse, mardi, pour continuer à jouer sa pièce.
Matthieu Goar
Le coup est réussi. A la Fondation Abbé Pierre, le téléphone n’arrête pas de sonner depuis lundi soir. Demande d’interviews, SMS de soutien, invitations sur les plateaux-télé, King Eric Cantona fait toujours son petit effet. «Nous avions besoin d’un coup d’accélérateur, d’un coup de booster», résume Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation.
Il y a deux mois, l’organisation a lancé un appel à la mobilisation en faveur du logement qui a reçu 100.000 signatures. «Un vrai succès. Le problème est que le thème n’est pas assez abordé dans la campagne. On en a très peu parlé pendant les primaires, les programmes sont très légers sur le sujet alors que c’est un vrai sujet de société déterminé par des choix politiques clivants», explique Patrick Doutreligne qui rappelle que le logement reste le principal poste de dépenses des ménages (25%, devant l’alimentation, 13%), un taux record en Europe.
Jouer sur l’ambiguïté
L’idée est donc de monter un «coup» médiatique en laissant croire qu’Eric Cantona sera un des candidats à la présidentielle et en jouant sur la thématique de la course aux 500 signatures qui inonde les médias à ce moment-là. «Nous nous sommes tournés vers nos parrains. Eric a accepté tout de suite, à condition que l’ambiguïté sur sa candidature ne dure pas trop», se souvient le délégué général de la Fondation. Le journal Libération, mis dans la confidence, joue le jeu et publie, lundi soir, un article qui joue justement sur cette ambiguïté: Canto serait à la recherche des 500 signatures, il veut donc être candidat…
«L’effet a été immédiat. Mon téléphone n’a pas arrêté de sonner. Je répondais un peu dans le vague aux journalistes», explique Patrick Doutreligne. Les réseaux sociaux s’agitent. Mardi matin, la publication de l’article du quotidien accompagné d'un interview de l'ancien joueur lève le voile. Cantona demande aux maires leurs signatures, mais pour soutenir l’action de la fondation. «C’est une marque de confiance que j’attends de vous, un acte qui garantira à vos préoccupations d’être justement représentées dans ce débat. Mon objectif, vous l’aurez compris, est de recueillir 500 signatures au moins...», écrit le King dans une lettre à lire ici.
Une vraie réussite médiatique. Et maintenant, que faire de cette médiatisation? «Eric n’est évidemment pas candidat. C’est un coup de gueule, un coup de semonce. Il a une activité professionnelle prenante et ce n’est pas forcément son rôle d’aller rencontrer les candidats. Nous allons voie avec lui quel rôle il peut avoir, sachant qu’il aura sûrement envie d’intervenir. » En attendant Cantona, part en Suisse, mardi, pour continuer à jouer sa pièce.
Matthieu Goar
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