Ca fait dix huit ans que le PSG
attendait ça, mais franchement, ça valait le coup. Au terme d'un match
complètement fou, Paris a accroché le nul face au Barça (2-2) et peut
encore rêver d’imiter sa génération 1995, qui avait éliminé le géant
catalan, déjà en quart de finale de la Ligue des champions. Pour cela,
il lui faudra un exploit au match retour en Espagne, la semaine
prochaine, mais grâce à Blaise Matuidi, buteur au bout du temps
additionnel, il a le droit d’y croire.
Paris a réussi là ou les Bleus ont échoué
Parce qu’au fond, sur ce qu’il a montré pendant la première
demi-heure et le dernier quart d’heure, le PSG n’a pas paru si loin du
Barça. Agressif dans la récupération du ballon, tactiquement appliqué,
il s’est même offert les occasions qui auraient (peut-être?) tout
changé. Mais ni Lavezzi ni Ibrahimovic, échouant tour à tour sur le
poteau (5e) puis Victor Valdès (19e), n’ont pu donner à Paris un
avantage qu’il méritait. En tout cas jusqu’à ce qu’il commence à subir, à
faire moins d’efforts dans le remplacement et surtout à ne plus toucher
un ballon.
Le match à revivre en live comme à la maison
Le scénario ressemble beaucoup à celui de France-Espagne, la semaine
passé. Mais il a tout de différent dans son dénouement. Si Messi (par
ailleurs blessé à la cuisse et sorti à la mi-temps, il est plus qu'incertain pour le retour)
s’est bien substitué à Pedro dans le rôle du premier buteur, le PSG a
fait preuve de la force de «caractère» que Carlo Ancelotti avait réclamé
avant la rencontre. D’abord en égalisant par Zlatan Ibrahimovic en
force (79e), puis en allant chercher au bout des arrêts de jeu, après un
penalty un peu stupide offert à Xavi (86e), un match nul grâce à Blaise
Matuidi. Et plus que ça, de vraies raisons d'espérer.
Bertrand Volpilhac, au Parc des Princes
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