Plastiques ou radioactifs, les déchets font de plus en plus de mal aux populations de baleines, qui seront l'objet des discussions de la 63e réunion plénière de la Commission baleinière internationale...
Des baleines échouées dont l’estomac est rempli de plastique: les scientifiques retrouvent de plus en plus fréquemment des cétacés dont la mort peut être due à la quantité de déchets plastiques ingérés... La Commission baleinière internationale (CBI), qui se réunit à partir de lundi à Jersey pour sa 63e réunion plénière, devrait s’atteler à lutter contre la pollution des océans, une menace supplémentaire pour les baleines déjà confrontées à la pêche non autorisée. Sans compter les déchets radioactifs charriés par la mer au large du Japon, source possible de contamination des baleines selon les ONG environnementales.
Des baleines échouées dont l’estomac est rempli de plastique: les scientifiques retrouvent de plus en plus fréquemment des cétacés dont la mort peut être due à la quantité de déchets plastiques ingérés... La Commission baleinière internationale (CBI), qui se réunit à partir de lundi à Jersey pour sa 63e réunion plénière, devrait s’atteler à lutter contre la pollution des océans, une menace supplémentaire pour les baleines déjà confrontées à la pêche non autorisée. Sans compter les déchets radioactifs charriés par la mer au large du Japon, source possible de contamination des baleines selon les ONG environnementales.
Suffocations, occlusions intestinales et pertes d’appétence
Qu’elles ingèrent les déchets plastique ou qu’elles s’emprisonnent dans les filets de pêche, les baleines font souvent les frais des activités humaines en mer. «La menace des débris marins en plastique pour nombre d'animaux marins est établie depuis longtemps, mais la menace pour les baleines et les dauphins est moins claire», explique l'auteur de l’étude soumise à la CBI, Mark Simmonds, de la Société pour la conservation des dauphins et des baleines (WDCS), une ONG britannique. Certaines espèces seraient plus sujettes que d’autres à l’intoxication par le plastique, notamment les baleines à bec et les cachalots qui s’alimentent en aspirant leurs proies: les microdébris de plastique de moins de 5 mm sont avalés par les cétacés. Les PCB qu’ils contiennent viennent alors s’installer dans l’organisme des baleines.
Les conséquences sur la santé des cétacés restent encore à déterminer, mais selon l’ONG Robin des bois, «l’ingestion de déchets entraîne des suffocations, des occlusions intestinales, des pertes d’appétence et de mobilité et enfin la mort. Cet impact est difficile à estimer car les cétacés coulent au fond de la mer après leur mort ou ne sont pas systématiquement autopsiés lorsqu’ils s’échouent».
Les conséquences sur la santé des cétacés restent encore à déterminer, mais selon l’ONG Robin des bois, «l’ingestion de déchets entraîne des suffocations, des occlusions intestinales, des pertes d’appétence et de mobilité et enfin la mort. Cet impact est difficile à estimer car les cétacés coulent au fond de la mer après leur mort ou ne sont pas systématiquement autopsiés lorsqu’ils s’échouent».
Les baleines victimes de Fukushima?
Dans un communiqué, l’ONG française s’inquiète également des déchets radioactifs laissés en mer par le tsunami qui a frappé le Japon en mars dernier. Une quantité considérable de déchets aurait été entraînée dans l’océan Pacifique: «La plus grosse nappe de débris observée dans l’océan Pacifique au mois d’avril mesurait plus de 100 km de long et avait une superficie de 200 km² selon les observations de l’US Navy», écrit l’association.
Outre les habituels polluants que ces déchets charrient, les fuites d’eau radioactive de la centrale de Fukushima pourraient avoir de graves effets sur les baleines: «Les voies de contamination sont multiples: contact permanent avec la radioactivité artificielle, ingestion de plancton, de proies et de déchets contaminés, transmission de la radioactivité aux baleineaux pendant la période d’allaitement, explique l’ONG. Les effets potentiels de cette contamination externe et interne sont mutagènes (mutation du patrimoine génétique), tératogènes (développement anormal de l’embryon) et cancérogènes.»
Le problème des déchets devrait être au programme de la réunion de la CBI, si les difficiles négociations concernant le moratoire sur la chasse à la baleine n’occupent pas tout le temps des représentants internationaux.
— Audrey Chauvet
Dans un communiqué, l’ONG française s’inquiète également des déchets radioactifs laissés en mer par le tsunami qui a frappé le Japon en mars dernier. Une quantité considérable de déchets aurait été entraînée dans l’océan Pacifique: «La plus grosse nappe de débris observée dans l’océan Pacifique au mois d’avril mesurait plus de 100 km de long et avait une superficie de 200 km² selon les observations de l’US Navy», écrit l’association.
Outre les habituels polluants que ces déchets charrient, les fuites d’eau radioactive de la centrale de Fukushima pourraient avoir de graves effets sur les baleines: «Les voies de contamination sont multiples: contact permanent avec la radioactivité artificielle, ingestion de plancton, de proies et de déchets contaminés, transmission de la radioactivité aux baleineaux pendant la période d’allaitement, explique l’ONG. Les effets potentiels de cette contamination externe et interne sont mutagènes (mutation du patrimoine génétique), tératogènes (développement anormal de l’embryon) et cancérogènes.»
Le problème des déchets devrait être au programme de la réunion de la CBI, si les difficiles négociations concernant le moratoire sur la chasse à la baleine n’occupent pas tout le temps des représentants internationaux.
— Audrey Chauvet
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