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jeudi 10 février 2011

Jumelles disparues: sur la piste d'un magnétophone dont le père ne se séparait jamais


ENQUÊTE - Ils commencent à perdre espoir, pas la mère des fillettes...

Au douzième jour sans nouvelles d’Alessia et Livia, les recherches se poursuivent mais l’espoir s’amenuise de retrouver les jumelles disparues. Les enquêteurs sont ce jeudi à la recherche d'un magnétophone, dont leur père ne se séparait jamais mais qui n'a pas été retrouvé sur son corps. L'objet «pourrait contenir un message donnant des informations sur le sort» des fillettes, ont-ils indiqué à l'agence italienne Ansa, supposant qu'il a pu «expédier le magnétophone», comme il l'a fait avec l'argent qu'il a envoyé à son ex-femme.

Mais «l'hypothèse sombre, malheureusement, est très envisageable même si tout est toujours possible», a indiqué mercredi le procureur de Marseille. La piste des fillettes a été perdue le 1er février, au lendemain de leur enlèvement présumé par leur père, selon les seuls témoignages jugés sérieux par les enquêteurs.

L'hypothèse «la plus triste et la plus tragique» envisagée

«Il y a plusieurs hypothèses. La plus triste et la plus tragique, ce serait qu'il ait mis fin aux jours des petites filles, qu'il les ait tuées, soit durant la traversée entre Marseille et Propriano, soit par la suite.» Les jumelles, en effet, ont été identifiées par des passagères du ferry pour la Corse sur lequel se trouvait leur père. Des témoins ont indiqué avoir vu un homme et deux fillettes débarquer à Propriano, sans toutefois pouvoir les identifier formellement.

«Le fait qu'ils aient été vus tous les trois est encourageant quant à l'issue de l'affaire», a jugé la mère d’Alessia et Livia sur la chaîne italienne Rai 3. Refusant de perdre espoir, Irina Lucidi, a lancé un appel à témoins télévisé: «J'appelle toute personne qui aurait vu mes deux filles sur le bateau à contacter la police», a-t-elle supllié depuis la Suisse après un nouveau témoignage.

Un témoignage italien douteux

«Je suis sûre d'avoir vu les fillettes, elles sont entrées dans mon bar avec leur père», a affirmé une commerçante de Cérignola, ville dans laquelle Matthias Schepp est mort le 3 février en se jetant sous un train. «L'homme est entré dans le bar. Avec son accent étranger, il a demandé: “Toilettes, toilettes”, a précisé cette femme. Un témoignage qui laisse cependant les enquêteurs dubitatifs. Le bar a été inspecté par des chiens et les images de vidéosurveillance ont en effet été visionnées, sans que rien ne vienne confirmer ses dires.

Qu'importe, Irina Lucidi veut croire que le père de ses filles a confié ces dernières à une connaissance en Corse. Elle a en effet indiqué sur Rai 3 que, contrairement à ce qui avait été déclaré précédemment, Matthias Schepp avait effectué plusieurs déplacements professionnels dans le nord de l'île, et qu'il pouvait y avoir noué des relations.
— J. M.

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