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dimanche 6 février 2011

Teddy Riner: «A Bercy, il y aura du fight»


INTERVIEW - Le triple champion du monde des lourds vise une quatrième victoire d'affilée au tournoi de Paris...

La star du judo français a séché ses larmes. Quelques mois après son échec en finale des championnats du monde toutes catégories, Teddy Riner se dit encore plus motivé que par le passé. Ses adversaires pourront le vérifier dimanche lors du tournoi de Paris, à Bercy…

A cinq mois des championnats du monde de Paris, ce tournoi est-il une bonne répétition générale pour vous?

C’est une étape. Cela ne veut pas dire que je prends le tournoi à la légère, mais l’objectif, ce sont les championnats du monde à Paris. Et les jeux de Londres en 2012. Physiquement, je me sens bien. J’ai eu un claquage qui est réglé maintenant. J’ai fait un premier tournoi, le Masters, ça m’a permis de me situer après la reprise. J’ai mis des choses en place. Elles ont bien marché. Il faut continuer à mettre en place ces réglages en vue des grandes échéances.

Après votre défaite en finale des championnats du monde de Tokyo (toutes catégories), vous étiez très énervé. Avez-vous définitivement séché vos larmes?

Oui, à froid, je me dis que je suis content. J’ai gagné deux médailles. Quand je suis monté sur le tapis, j’avais soif, j’avais les crocs, ça m’a permis de travailler. Maintenant, avec le recul, les deux défaites majeures que j’ai subies dans ma jeune carrière (à Tokyo et en demi-finale des JO de Pékin) m’ont permis de progresser deux fois plus. Au début, ce n’est pas un bien, mais finalement, c’est positif parce que ça te fait réfléchir. Il y a des remises en question. C’est un travail sur moi-même, sur mon mental.

Votre motivation est-elle plus importante depuis?

Moi, j’aime le judo, j’en suis terriblement amoureux. J’aime me dire que je vais m’entraîner dur quand je me lève le matin, me mettre dans le rouge. Tant qu’il y a ça, je ferai du judo. Je n’ai pas encore trouvé mes limites, ne suis pas encore usé. J’aime ça.

Avez-vous recroisé ce Japonais, Kamikawa?

Non jamais. On ne s’est pas parlé. Il était là sur quelques compétitions. Je pensais le croiser, mais il n’est jamais allé jusqu’en finale… A Bercy, que je le croise lui ou un autre ce sera le même tarif pour tout le monde. Il y aura du fight.

Avez-vous été déçu certaines réactions stigmatisant votre attitude après la finale?

Ce qui m’a beaucoup déçu, c’est qu’on dise que je ne lui ai pas serré la main. C’est faux. J’ai reçu le soutien de mes fans, de la famille du judo. Ça fait plaisir, je n’étais pas tout seul dans mon délire.
— Propos recueillis par Romain Scotto

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