Depuis la mi-février, 335 Tunisiens et deux Libyens venus par Lampedusa (île du sud de l'Italie) sont passés par les centres de rétention" et "pour la plupart d'entre eux, ils ne souhaitaient pas demander l'asile", selon un communiqué de ces associations, la Cimade, France Terre d'Asile, L'Ordre de Malte et Forum des Réfugiés.
La majorité de ces personnes "ont été interpellées à la frontière franco-italienne ou dans des gares lors de contrôles exceptionnels, souvent en violation du droit communautaire", notent ces associations qui sont habilitées à aider les migrants lorsqu'ils sont placés en centres de rétention.
Les associations concernées observent qu'il n'y a donc pas d'"invasion de milliers de migrants depuis la Tunisie ou la Libye" mais un "flux très restreint de ressortissants de ces pays"...
Après avoir rappelé que "les migrations de l'Afrique vers l'Europe sont un phénomène de faible ampleur par rapport aux migrations intra-européennes et intra-africaines", elles notent que la Tunisie et l'Egypte ont accueilli "plus de 200.000 personnes qui fuyaient la Libye" en proie à des violences entre les partisans du dirigeant Mouammar Kadhafi et l'opposition.
"Le sort de ces personnes devrait être la priorité de nos gouvernements avant la gestion d'invasions fantô mes", souhaitent les quatre associations.
Le président français Nicolas Sarkozy et son ministre de l'Intérieur Claude Guéant ont mis en garde à plusieurs reprises contre les flux migratoires qui pourraient devenir "incontrô lables" du fait de ces bouleversements en Afrique du Nord.
Paris - Les révolutions en Tunisie et en Libye n'ont pas entraîné d'"invasion" d'immigrants vers la France, ont indiqué vendredi plusieurs associations, qui ont recensé le placement de 335 Tunisiens et 2 Libyens dans les centres de rétention administrative.
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