Les échouages de mammifères marins morts se multiplient sur la côte  Atlantique, en particulier au niveau de Lacanau, en Gironde. Quatorze  cadavres de dauphins et marsouins ont été retrouvés sur les plages du  littoral la semaine dernière. Contacté par 20minutes.fr, Willy Dabin,  ingénieur au centre de recherche sur les mammifères marins, université  de La Rochelle, en charge de l’exploitation des échouages, indique que  de nouvelles carcasses ont été signalées ce lundi, un peu plus au nord  cette fois, en Vendée (des Sables-d’Olonne et à Noirmoutiers) et même  jusqu’en Loire-Atlantique (du coté de Pornic et de Saint-Brevin), Des mesures mises en place avec les pêcheurs
Le scientifique estime cependant que ce phénomène «n’a rien d’alarmant».  Chaque année, entre janvier et avril, la côte Atlantique recueille en  effet un grand nombre de cadavres de cétacés: de l’ordre de 10 à 20% des  animaux morts en mer. Cette proportion augmente fortement lorsque les  vents sont à dominante ouest, ce qui est actuellement le cas. Il s’agit  d’animaux morts naturellement, ou bien accidentellement du fait  d’activités humaines (collisions avec des navires, captures  accidentelles dans des engins de pêche...) 
Les dauphins se trouvent saisonnièrement piégés dans les filets car  ils partagent le même régime alimentaire que les bars. Mais des mesures  ont été prises pour une pêche plus responsable. «Les pics d’échouage  étaient plus importants dans les années 1980, assure Willy Dabin. Depuis  2003, nous travaillons avec les pêcheurs dans le cadre de programmes  européens et nationaux (DPMA) afin de modifier les pratiques et les  engins de pêche. Par exemple, nous nous sommes aperçus qu’il suffit  parfois de changer la zone de pêche de quelques milles nautiques pour  que les phénomènes de captures accidentelles de dauphins s’arrêtent sans  pour autant diminuer les captures de bars.»
Le CRMM anime le Réseau National Echouage (RNE),. «Nous sommes chargés  de centraliser  les données et les prélèvements issus de l’exploitation  des échouages, ce qui permet à la fois de provisionner les causes de  mortalité ainsi que de réaliser des études scientifiques sur ces  populations.»
En revanche, dans les conduites à tenir en cas d’échouage, c’est la commune qui a la responsabilité d’enlever la carcasse et de la placer dans un centre de dépôt. Une circulaire interministérielle stipule l’obligation d’examen de chaque carcasse de mammifères marins échoués sur le littoral français par le RNE.




 
 


						
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