Il existe au moins un point sur lequel les nostalgiques de l’Afrique et les amoureux de l’Amérique du Sud ne s’écharpent pas. Au mois de janvier, l’Argentine n’a rien à envier à la Mauritanie ou le Soudan en matière de canicule. Surtout quand le soleil assomme les concurrents avant même le départ. Depuis trois jours, le thermomètre reste bloqué au-dessus de 33 degrés, ce qui n’empêche pas d’apprécier les décorations de Noël dans les rues de Buenos Aires. Pour les pilotes en revanche, cela peut faire peur puisque la route du Dakar les conduira dans quelques jours dans le désert d’Atacama.
Plus que l’année dernière, la chaleur devrait donc faire des dégâts. «Quand on enfile les sous-vêtements ignifugés et la combinaison, ça fait un choc», note Christian Lavielle, pilote auto du team Dessoude. Dans les canyons, c’est la fournaise. L’an dernier, tout le monde avait sous estimé la 3e étape quand il faisait 40 degrés.» Ce jour là, son coéquipier Frédéric Chavigny, avait craqué. En pleine spéciale, le pilote s’était jeté tout habillé dans un torrent. «Je n’ai même pas enlevé mon casque, j’ai piqué une tête sans réfléchir.» «On aurait dit un éléphant de mer!», se souvient Lavieille.
65 degrés dans l'habitacle
Stéphane Péterhansel, neuf victoires au compteur, se souvient d’avoir ramassé un stylo fondu dans sa voiture, à la fin d’une spéciale caniculaire. «Au sol, on atteint une température de 80 degrés parce que la chaleur du moteur et de la boîte de vitesse remontent dans le plancher.» Dans l’habitacle, on frôle les 65 degrés. Dix de plus et la course de voitures tourne à la séance de sauna. Certains pilotent perdent jusqu’à trois kilos dans ce genre d'exercice. A l’arrivée, il faut donc plusieurs heures pour se réhydrater. «J’arrive à boire 12 litres d’eau», enchaîne Chavigny, qui, au passage, porte bien son quintal.
Pour lutter contre la chaleur dans les voitures, la solution de facilité consiste à installer la clim’. Mais les effets indésirables sont nombreux. «C’est un risque de panne supplémentaire ça bouffe des chevaux», glisse Isabelle Patissier. L’ancienne championne d’escalade a trouvé une autre solution pour s’aérer. Sur son buggy, pas de fenêtres, ni portières. Juste un filet de protection sur les ailes. «Du coup, on prie juste pour qu’il ne pleuve pas…» Mais Chez les voitures de série, les aménagements sur la carrosserie sont très réglementés. Toutes les ouvertures latérales et sur le toit sont interdites. «On a juste le droit d’ouvrir les petites fenêtres qui nous font bouffer de la poussière», râle Chavigny. Dans les jours à venir, celui-là risque bien de finir de nouveau dans un torrent.
— Romain Scotto, à Buenos Aires
Plus que l’année dernière, la chaleur devrait donc faire des dégâts. «Quand on enfile les sous-vêtements ignifugés et la combinaison, ça fait un choc», note Christian Lavielle, pilote auto du team Dessoude. Dans les canyons, c’est la fournaise. L’an dernier, tout le monde avait sous estimé la 3e étape quand il faisait 40 degrés.» Ce jour là, son coéquipier Frédéric Chavigny, avait craqué. En pleine spéciale, le pilote s’était jeté tout habillé dans un torrent. «Je n’ai même pas enlevé mon casque, j’ai piqué une tête sans réfléchir.» «On aurait dit un éléphant de mer!», se souvient Lavieille.
65 degrés dans l'habitacle
Stéphane Péterhansel, neuf victoires au compteur, se souvient d’avoir ramassé un stylo fondu dans sa voiture, à la fin d’une spéciale caniculaire. «Au sol, on atteint une température de 80 degrés parce que la chaleur du moteur et de la boîte de vitesse remontent dans le plancher.» Dans l’habitacle, on frôle les 65 degrés. Dix de plus et la course de voitures tourne à la séance de sauna. Certains pilotent perdent jusqu’à trois kilos dans ce genre d'exercice. A l’arrivée, il faut donc plusieurs heures pour se réhydrater. «J’arrive à boire 12 litres d’eau», enchaîne Chavigny, qui, au passage, porte bien son quintal.
Pour lutter contre la chaleur dans les voitures, la solution de facilité consiste à installer la clim’. Mais les effets indésirables sont nombreux. «C’est un risque de panne supplémentaire ça bouffe des chevaux», glisse Isabelle Patissier. L’ancienne championne d’escalade a trouvé une autre solution pour s’aérer. Sur son buggy, pas de fenêtres, ni portières. Juste un filet de protection sur les ailes. «Du coup, on prie juste pour qu’il ne pleuve pas…» Mais Chez les voitures de série, les aménagements sur la carrosserie sont très réglementés. Toutes les ouvertures latérales et sur le toit sont interdites. «On a juste le droit d’ouvrir les petites fenêtres qui nous font bouffer de la poussière», râle Chavigny. Dans les jours à venir, celui-là risque bien de finir de nouveau dans un torrent.
— Romain Scotto, à Buenos Aires
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