La carotte et le bâton. Dans sa première intervention publique depuis le début de la crise, Hosni Moubarak s'est montré ferme face aux manifestants tout en annonçant le limogeage du gouvernement. «J'ai demandé au gouvernement qu'il me remette sa démission. Un nouveau cabinet sera nommé» samedi, a annoncé le président dans une allocution télévisée. A 82 ans, le leader a cependant semblé déterminé à rester au pouvoir.
«Ligne étroite entre la liberté et le chaos»
S'il «regrette» les pertes humaines (20 tués et 1.100 blessés vendredi), Moubarak dénonce «les incendies et les pillages». «Ce n'est pas en attaquant des biens publics et privés que nous répondrons aux aspirations de l'Egypte et de ses fils, mais par le dialogue, la conscience et l'effort», a-t-il dit.
Il a répété à deux reprises que les manifestions étaient «possibles grâce aux réformes» qu'il a entreprises. Mais, estime-t-il, «la frontière est mince entre la liberté et le chaos». Aussi, il «n'acceptera pas» les actions qui mettent en danger la sécurité «de l'Egypte et de ses citoyens».
S'il «regrette» les pertes humaines (20 tués et 1.100 blessés vendredi), Moubarak dénonce «les incendies et les pillages». «Ce n'est pas en attaquant des biens publics et privés que nous répondrons aux aspirations de l'Egypte et de ses fils, mais par le dialogue, la conscience et l'effort», a-t-il dit.
Il a répété à deux reprises que les manifestions étaient «possibles grâce aux réformes» qu'il a entreprises. Mais, estime-t-il, «la frontière est mince entre la liberté et le chaos». Aussi, il «n'acceptera pas» les actions qui mettent en danger la sécurité «de l'Egypte et de ses citoyens».
«Aspirations légitimes»
Avec la nomination d'un nouveau gouvernement, il le jure, «les aspirations légitimes du peuple à davantage de démocratie, de réformes économies et sociales» seront entendues. Alors que des milliers de manifestants ont bravé le couvre-feu dans la nuit de vendredi à samedi pour réclamer sa démission, Moubarak a tenté de convaincre que le mécontentement actuel était surtout lié à la situation économique.
Avec la nomination d'un nouveau gouvernement, il le jure, «les aspirations légitimes du peuple à davantage de démocratie, de réformes économies et sociales» seront entendues. Alors que des milliers de manifestants ont bravé le couvre-feu dans la nuit de vendredi à samedi pour réclamer sa démission, Moubarak a tenté de convaincre que le mécontentement actuel était surtout lié à la situation économique.
Le coup de fil d'Obama
Juste après l'intervention du président égyptien, Barack Obama a fait un rapide point devant les caméras. Pour la première fois depuis le début de la crise, il a téléphoné à son homologue, pour le sommer «de ne pas réprimer les manifestations pacifistes» et «de restaurer les réseaux Internet et téléphoniques». Il appelle également les Egyptiens à «manifester dans le calme».
Si Washington tente de rester neutre, affirmant que «le destin des Egyptiens se trouvent entre les mains des Egyptiens», Obama a laissé entendre que sa patience avait ses limites. Selon lui, «Hosni Moubarak doit désormais confirmer ses promesses de réformes par des actes concrets». A commencer par un vrai renouveau dans la composition du gouvernement, samedi.
Juste après l'intervention du président égyptien, Barack Obama a fait un rapide point devant les caméras. Pour la première fois depuis le début de la crise, il a téléphoné à son homologue, pour le sommer «de ne pas réprimer les manifestations pacifistes» et «de restaurer les réseaux Internet et téléphoniques». Il appelle également les Egyptiens à «manifester dans le calme».
Si Washington tente de rester neutre, affirmant que «le destin des Egyptiens se trouvent entre les mains des Egyptiens», Obama a laissé entendre que sa patience avait ses limites. Selon lui, «Hosni Moubarak doit désormais confirmer ses promesses de réformes par des actes concrets». A commencer par un vrai renouveau dans la composition du gouvernement, samedi.
— Philippe Berry avec Reuters
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