Des mesures mises en place avec les pêcheurs
Le scientifique estime cependant que ce phénomène «n’a rien d’alarmant». Chaque année, entre janvier et avril, la côte Atlantique recueille en effet un grand nombre de cadavres de cétacés: de l’ordre de 10 à 20% des animaux morts en mer. Cette proportion augmente fortement lorsque les vents sont à dominante ouest, ce qui est actuellement le cas. Il s’agit d’animaux morts naturellement, ou bien accidentellement du fait d’activités humaines (collisions avec des navires, captures accidentelles dans des engins de pêche...)
Les dauphins se trouvent saisonnièrement piégés dans les filets car ils partagent le même régime alimentaire que les bars. Mais des mesures ont été prises pour une pêche plus responsable. «Les pics d’échouage étaient plus importants dans les années 1980, assure Willy Dabin. Depuis 2003, nous travaillons avec les pêcheurs dans le cadre de programmes européens et nationaux (DPMA) afin de modifier les pratiques et les engins de pêche. Par exemple, nous nous sommes aperçus qu’il suffit parfois de changer la zone de pêche de quelques milles nautiques pour que les phénomènes de captures accidentelles de dauphins s’arrêtent sans pour autant diminuer les captures de bars.»
Le CRMM anime le Réseau National Echouage (RNE),. «Nous sommes chargés de centraliser les données et les prélèvements issus de l’exploitation des échouages, ce qui permet à la fois de provisionner les causes de mortalité ainsi que de réaliser des études scientifiques sur ces populations.»
En revanche, dans les conduites à tenir en cas d’échouage, c’est la commune qui a la responsabilité d’enlever la carcasse et de la placer dans un centre de dépôt. Une circulaire interministérielle stipule l’obligation d’examen de chaque carcasse de mammifères marins échoués sur le littoral français par le RNE.
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