REVOLTE - Une manifestation est prévue ce samedi...
UPDATE - Une cinquantaine de manifestants réclamant le départ du président Abdelaziz Bouteflika, sont parvenus à rejoindre la place du 1er mai, à Alger, alors que les forces de l'ordre ont installé de nombreuses barricades pour empêcher le rassemblement. Les policiers algériens ont encerclé les protestataires, dont certains brandissaient des copies d'une Une de journal (le président égyptien Hosni) «Moubarak est tombé», et interpellé quelques uns des premiers manifestants arrivés en avance.
Après Ben Ali en Tunisie et Hosni Moubarak en Egypte, Abdelaziz Bouteflika sera-t-il le prochain dirigeant arabe à être chassé du pouvoir? Une manifestation en faveur de réformes démocratiques est organisée à partir de 11h, ce samedi à Alger, où la police a été déployée en nombre pour éviter une reproduction des récents soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte...
Des troubles aux conséquences mondiales
Les autorités algériennes ont interdit ce rassemblement, ce qui fait craindre des affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants réclamant plus de libertés publiques, un changement de gouvernement et des emplois. Au lendemain de la démission contrainte du président égyptien Hosni Moubarak, un mois après le renversement du dirigeant tunisien Zine Ben Ali, de nombreux observateurs se demandent si un autre pays du monde arabe ne va pas à son tour s'enflammer contre le pouvoir en place.
Des troubles en Algérie pourraient avoir des conséquences sur l'économie mondiale en raison de son statut de puissance exportatrice de gaz et de pétrole. Beaucoup d'experts doutent toutefois d'un scénario à l'égyptienne ou à la tunisienne car le gouvernement semble disposer des ressources nécessaires, via la manne énergétique, pour répondre à la plupart des revendications.
«Un grand jour pour la démocratie en Algérie»
«Nous sommes prêts pour la manifestation», a déclaré Mohcine Belabbas, secrétaire national du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), parti d'opposition appelant à manifester samedi. «Ce sera un grand jour pour la démocratie en Algérie.» Toutefois, ce rassemblement ne bénéficie pas de l'appui des principaux syndicats ni des principales formations d'opposition ni encore des organisations islamistes radicales interdites.
Sur la place du 1er-Mai, point de départ du défilé, au moins 15 véhicules des forces de l'ordre ont été positionnés. Il en est de même dans une rue adjacente devant l'hôpital Mustapha. De petits véhicules blindés ont été disposés à plusieurs carrefours tandis que des policiers déjà équipés de tenues anti-émeutes se trouvaient devant une station-service située à environ deux kilomètres de la place.
Vers la levée del ‘état d’urgence?
Pour les organisateurs, les forces de l'ordre risquent d'empêcher les gens de venir participer à cette manifestation ou aux rassemblements similaires prévus dans d'autres villes. «Les Algériens doivent être autorisés à s'exprimer librement et à organiser des manifestations pacifiques à Alger et ailleurs», écrit Amnesty International dans un communiqué, qui invite les autorités algériennes à ne pas réagir par une «force excessive».
Le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé le 3 février la levée «dans un très proche avenir» de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992. Le gouvernement est récemment intervenu pour faire baisser le prix de certaines denrées de base et il a accru les importations de blé.
— Avec Reuters
UPDATE - Une cinquantaine de manifestants réclamant le départ du président Abdelaziz Bouteflika, sont parvenus à rejoindre la place du 1er mai, à Alger, alors que les forces de l'ordre ont installé de nombreuses barricades pour empêcher le rassemblement. Les policiers algériens ont encerclé les protestataires, dont certains brandissaient des copies d'une Une de journal (le président égyptien Hosni) «Moubarak est tombé», et interpellé quelques uns des premiers manifestants arrivés en avance.
Après Ben Ali en Tunisie et Hosni Moubarak en Egypte, Abdelaziz Bouteflika sera-t-il le prochain dirigeant arabe à être chassé du pouvoir? Une manifestation en faveur de réformes démocratiques est organisée à partir de 11h, ce samedi à Alger, où la police a été déployée en nombre pour éviter une reproduction des récents soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte...
Des troubles aux conséquences mondiales
Les autorités algériennes ont interdit ce rassemblement, ce qui fait craindre des affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants réclamant plus de libertés publiques, un changement de gouvernement et des emplois. Au lendemain de la démission contrainte du président égyptien Hosni Moubarak, un mois après le renversement du dirigeant tunisien Zine Ben Ali, de nombreux observateurs se demandent si un autre pays du monde arabe ne va pas à son tour s'enflammer contre le pouvoir en place.
Des troubles en Algérie pourraient avoir des conséquences sur l'économie mondiale en raison de son statut de puissance exportatrice de gaz et de pétrole. Beaucoup d'experts doutent toutefois d'un scénario à l'égyptienne ou à la tunisienne car le gouvernement semble disposer des ressources nécessaires, via la manne énergétique, pour répondre à la plupart des revendications.
«Un grand jour pour la démocratie en Algérie»
«Nous sommes prêts pour la manifestation», a déclaré Mohcine Belabbas, secrétaire national du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), parti d'opposition appelant à manifester samedi. «Ce sera un grand jour pour la démocratie en Algérie.» Toutefois, ce rassemblement ne bénéficie pas de l'appui des principaux syndicats ni des principales formations d'opposition ni encore des organisations islamistes radicales interdites.
Sur la place du 1er-Mai, point de départ du défilé, au moins 15 véhicules des forces de l'ordre ont été positionnés. Il en est de même dans une rue adjacente devant l'hôpital Mustapha. De petits véhicules blindés ont été disposés à plusieurs carrefours tandis que des policiers déjà équipés de tenues anti-émeutes se trouvaient devant une station-service située à environ deux kilomètres de la place.
Vers la levée del ‘état d’urgence?
Pour les organisateurs, les forces de l'ordre risquent d'empêcher les gens de venir participer à cette manifestation ou aux rassemblements similaires prévus dans d'autres villes. «Les Algériens doivent être autorisés à s'exprimer librement et à organiser des manifestations pacifiques à Alger et ailleurs», écrit Amnesty International dans un communiqué, qui invite les autorités algériennes à ne pas réagir par une «force excessive».
Le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé le 3 février la levée «dans un très proche avenir» de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992. Le gouvernement est récemment intervenu pour faire baisser le prix de certaines denrées de base et il a accru les importations de blé.
— Avec Reuters
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire