SYNTHESE - Trois hommes sont morts et 639 personnes ont été blessées dans les heurts...
De violents affrontements ont opposé ce mercredi partisans et adversaires du président égyptien Hosni Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, malgré l'appel de l'armée à la fin des manifestations. L'annonce mardi soir par le «raïs» qu'il ne briguerait pas un sixième mandat présidentiel en septembre mais voulait garder les rênes du pouvoir jusque-là pour assurer la transition n'a pas suffi à désarmer les manifestants, qui se sont rassemblés dès le matin dans le centre de la capitale.
>> Revivez les événéments de la journée de mercredi par ici
Les appels se sont multipliés à travers le monde, venant notamment des Etats-Unis, d'Europe et de Turquie, pour inciter le président égyptien à lancer sans attendre le processus de transition politique afin d'éviter de nouvelles violences et de garantir la stabilité du pays. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a rejeté ces appels qui ne peuvent, selon lui, qu'«envenimer la situation».
Omar Souleimane, nommé vice-président samedi, a invité mercredi soir les manifestants des deux bords à respecter le couvre-feu et à rentrer chez eux.
Il a en outre prévenu que le dialogue politique, réclamé par l'opposition et dont il avait lui-même annoncé l'ouverture lundi soir, dépendait de l'arrêt des manifestations tandis que celle-ci a fixé comme condition préalable aux discussions le départ de Moubarak...
De violents affrontements ont opposé ce mercredi partisans et adversaires du président égyptien Hosni Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, malgré l'appel de l'armée à la fin des manifestations. L'annonce mardi soir par le «raïs» qu'il ne briguerait pas un sixième mandat présidentiel en septembre mais voulait garder les rênes du pouvoir jusque-là pour assurer la transition n'a pas suffi à désarmer les manifestants, qui se sont rassemblés dès le matin dans le centre de la capitale.
>> Revivez les événéments de la journée de mercredi par ici
Les appels se sont multipliés à travers le monde, venant notamment des Etats-Unis, d'Europe et de Turquie, pour inciter le président égyptien à lancer sans attendre le processus de transition politique afin d'éviter de nouvelles violences et de garantir la stabilité du pays. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a rejeté ces appels qui ne peuvent, selon lui, qu'«envenimer la situation».
Omar Souleimane, nommé vice-président samedi, a invité mercredi soir les manifestants des deux bords à respecter le couvre-feu et à rentrer chez eux.
Il a en outre prévenu que le dialogue politique, réclamé par l'opposition et dont il avait lui-même annoncé l'ouverture lundi soir, dépendait de l'arrêt des manifestations tandis que celle-ci a fixé comme condition préalable aux discussions le départ de Moubarak...
Entrée en scène des partisans de Moubarak
La tension a franchi une nouvelle étape avec l'entrée en scène des partisans du président. Montés sur des chevaux et des chameaux, armés de fouets, de bâtons et de pierres, une cinquantaine d'entre eux ont chargé en milieu de journée les manifestants antigouvernementaux sur la place Tahrir. Selon la chaîne de télévision Al Jazira, des soldats ont tiré en l'air pour tenter de disperser les groupes rivaux, mais l'armée a démenti cette information. Un journaliste de Reuters a vu des hommes en civil tirer en l'air. Des cocktails Molotov ont été lancés et ont provoqué des débuts d'incendie.
Certains manifestants affirment que des policiers en civil étaient mêlés aux partisans de Moubarak, ce qu'a démenti le ministère de l'Intérieur.
Trois hommes sont morts et 639 personnes ont été blessées dans les heurts, a annoncé le ministre égyptien de la Santé, Ahmed Farid. Le premier homme décédé était un militaire, mort en tombant d'un pont. La plupart des blessés ont été atteints à la tête par des pierres lors des affrontements. Il n'y a pas eu de blessés par balles, a souligné Ahmed Farid.
La tension a franchi une nouvelle étape avec l'entrée en scène des partisans du président. Montés sur des chevaux et des chameaux, armés de fouets, de bâtons et de pierres, une cinquantaine d'entre eux ont chargé en milieu de journée les manifestants antigouvernementaux sur la place Tahrir. Selon la chaîne de télévision Al Jazira, des soldats ont tiré en l'air pour tenter de disperser les groupes rivaux, mais l'armée a démenti cette information. Un journaliste de Reuters a vu des hommes en civil tirer en l'air. Des cocktails Molotov ont été lancés et ont provoqué des débuts d'incendie.
Certains manifestants affirment que des policiers en civil étaient mêlés aux partisans de Moubarak, ce qu'a démenti le ministère de l'Intérieur.
Trois hommes sont morts et 639 personnes ont été blessées dans les heurts, a annoncé le ministre égyptien de la Santé, Ahmed Farid. Le premier homme décédé était un militaire, mort en tombant d'un pont. La plupart des blessés ont été atteints à la tête par des pierres lors des affrontements. Il n'y a pas eu de blessés par balles, a souligné Ahmed Farid.
Des policiers en civil impliqués?
Environ 1.500 partisans de l'opposition, moins que les jours précédents, s'étaient rassemblés dans la matinée sur la place pour exiger le départ immédiat d'Hosni Moubarak. Plusieurs centaines de leurs amis venus du nord de la ville avaient tenté de venir en renfort mais ils ont été repoussés par les partisans de Moubarak, dont certains sont montés sur des véhicules de l'armée pour leur lancer des pierres.
L'opposant et ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei, a affirmé avoir des preuves que des policiers en civil étaient impliqués dans les affrontements. Il a souhaité que l'armée sorte de sa neutralité et a dit s'attendre à ce qu'elle intervienne «dans la journée» pour «protéger les Egyptiens», selon Al-Jazira. Il a dit espérer que Moubarak s'en irait «avant vendredi», jour de grande prière où l'opposition veut organiser des rassemblements massifs.
Internet rétabli
Le couvre-feu a été allégé et court désormais de cinq heures du soir à sept heures du matin, au lieu de trois heures de l'après-midi à huit heures du matin, et Internet a commencé à être rétabli au Caire et dans d'autres villes comme Alexandrie. Malgré ces mesures d'apaisement, l'opposition continue à exiger le départ immédiat de Moubarak et a redit qu'elle ne voulait dialoguer qu'avec le vice-président Omar Souleimane.
L'armée a demandé la fin des manifestations «Les forces armées vous lancent un appel (...) Vous êtes descendus dans la rue pour faire entendre vos exigences et vous seuls êtes en mesure de permettre le retour à la vie normale», a déclaré mercredi matin à la télévision un de ses porte-parole, ajoutant que les demandes des manifestants avaient été entendues. L'armée avait jugé «légitimes» lundi les revendications de la population et fait savoir qu'elle ne tirerait pas sur la foule.
Environ 1.500 partisans de l'opposition, moins que les jours précédents, s'étaient rassemblés dans la matinée sur la place pour exiger le départ immédiat d'Hosni Moubarak. Plusieurs centaines de leurs amis venus du nord de la ville avaient tenté de venir en renfort mais ils ont été repoussés par les partisans de Moubarak, dont certains sont montés sur des véhicules de l'armée pour leur lancer des pierres.
L'opposant et ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei, a affirmé avoir des preuves que des policiers en civil étaient impliqués dans les affrontements. Il a souhaité que l'armée sorte de sa neutralité et a dit s'attendre à ce qu'elle intervienne «dans la journée» pour «protéger les Egyptiens», selon Al-Jazira. Il a dit espérer que Moubarak s'en irait «avant vendredi», jour de grande prière où l'opposition veut organiser des rassemblements massifs.
Internet rétabli
Le couvre-feu a été allégé et court désormais de cinq heures du soir à sept heures du matin, au lieu de trois heures de l'après-midi à huit heures du matin, et Internet a commencé à être rétabli au Caire et dans d'autres villes comme Alexandrie. Malgré ces mesures d'apaisement, l'opposition continue à exiger le départ immédiat de Moubarak et a redit qu'elle ne voulait dialoguer qu'avec le vice-président Omar Souleimane.
L'armée a demandé la fin des manifestations «Les forces armées vous lancent un appel (...) Vous êtes descendus dans la rue pour faire entendre vos exigences et vous seuls êtes en mesure de permettre le retour à la vie normale», a déclaré mercredi matin à la télévision un de ses porte-parole, ajoutant que les demandes des manifestants avaient été entendues. L'armée avait jugé «légitimes» lundi les revendications de la population et fait savoir qu'elle ne tirerait pas sur la foule.
— B.D. avec Reuters
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