VIOLENCES - Ils sont arrêtés par la police ou molestés par les pro-Moubarak…
A mesure que le climat s’est tendu mercredi au Caire, avec les affrontements entre pro et anti Moubarak, les journalistes étrangers, témoins du soulèvement, sont pris pour cible. Arrêtés par les autorités ou molestés par la foule.
Trois journalistes de la chaîne France 24 ont été arrêtés mercredi, avec tout leur matériel et sont actuellement détenus par les «renseignements militaires». Deux d’entre eux ont été interpellés pendant la manifestation place Tahrir et le troisième, légèrement blessé, a été arrêté à un barrage. La chaîne ne connaît pas la raison de ces arrestations. Par ailleurs, une équipe de France 2 a été molestée à un barrage alors qu’elle revenait de Suez. Sur son compte Twitter, le journaliste de la chaîne Charles Enderlin explique qu’ils ont été légèrement blessés, et qu’ils avaient été conduits à l’hôpital militaire du Caire. Il rapporte également qu’un journaliste de RMC a été légèrement blessé au couteau.
Un journaliste belge, correspondant pour Le Soir et La Voix du Nord, Serge Dumont, a été arrêté mercredi par des «personnes non-identifiées», molesté, et est porté disparu. Il a été accusé «d’espionnage» et conduit auprès des «services secrets», a-t-il expliqué au téléphone immédiatement après son arrestation. Depuis, sa rédaction est sans nouvelle du reporter et la Belgique exige sa «libération immédiate».
A mesure que le climat s’est tendu mercredi au Caire, avec les affrontements entre pro et anti Moubarak, les journalistes étrangers, témoins du soulèvement, sont pris pour cible. Arrêtés par les autorités ou molestés par la foule.
Trois journalistes de la chaîne France 24 ont été arrêtés mercredi, avec tout leur matériel et sont actuellement détenus par les «renseignements militaires». Deux d’entre eux ont été interpellés pendant la manifestation place Tahrir et le troisième, légèrement blessé, a été arrêté à un barrage. La chaîne ne connaît pas la raison de ces arrestations. Par ailleurs, une équipe de France 2 a été molestée à un barrage alors qu’elle revenait de Suez. Sur son compte Twitter, le journaliste de la chaîne Charles Enderlin explique qu’ils ont été légèrement blessés, et qu’ils avaient été conduits à l’hôpital militaire du Caire. Il rapporte également qu’un journaliste de RMC a été légèrement blessé au couteau.
Un journaliste belge, correspondant pour Le Soir et La Voix du Nord, Serge Dumont, a été arrêté mercredi par des «personnes non-identifiées», molesté, et est porté disparu. Il a été accusé «d’espionnage» et conduit auprès des «services secrets», a-t-il expliqué au téléphone immédiatement après son arrestation. Depuis, sa rédaction est sans nouvelle du reporter et la Belgique exige sa «libération immédiate».
«Dès qu’ils voient une caméra, ils se jettent dessus»
Un journaliste de l'AFP a dû solliciter la protection de deux soldats pour pouvoir quitter la place Tahrir, en raison de l'agressivité de militants pro-Moubarak. La chaîne Al-Arbiya a aussi rapporté qu’un de ses reporters a été kidnappé par des partisans du président égyptien. Peu après, le Guardian a assuré que le journaliste avait été retrouvé qu’il avait été battu. Deux journalistes suédois du quotidien Aftonbladet ont été arrêtés mercredi par des partisans d’Hosni Moubarak au Caire, qui les ont accusés d’être des agents du Mossad et les ont amenés auprès de soldats égyptiens.
Un autre journaliste, québécois cette fois, de Radio Canada a été agressé place Tahrir et exfiltré par des militaires égyptiens. Un journaliste de CNN a également été attaqué, place Tahrir, avec violences, comme en témoigne les images. «Jerome Boehm de la BBC et Lara Setrakian de Bloomberg ont été agressés par des partisans du président Moubarak», ajoute Reporter sans frontière, dans un communiqué publié mercredi soir.
De manière générale, tous les envoyés spéciaux ont témoigné mercredi de l’extrême tension dans les rues du Caire et du fait qu’ils étaient devenus la cible des pro-Moubarak.
Reporter sans frontière s’est dit «choquée et condamne sans appel les violences commises par les partisans du président Moubarak, auxquels se seraient mêlés des policiers en civil, contre plusieurs journalistes». Et l’association de diffuser le témoignage d’un journaliste : «Dès qu’ils voient une caméra, ils se jettent dessus».«La chasse aux journalistes est ouverte», témoinge dans un mail à l'AFP le photograhe de l'agence sur place, relate un journaliste sur son compte Twitter.
— Maud Pierron
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