Le protocole actuel est saturé et ne permet plus d'enregistrer de nouvelles adresses IP.
On ne dirait pas comme ça mais Internet vit une révolution. Les principaux acteurs du Net testent en ce moment-même, à l’échelle mondiale, un nouveau protocole, passant de la version IPv4 à l’IPv6. Ok dit comme ça, rien d’excitant. Et pourtant. Internet tourne la page de son protocole historique, né dans les années 1980 et qui, près de trente ans plus tard, reste la base du Net. Explications...
Réseau saturé et pénurie d’adresses IP
Comment fonctionne ce protocole? L’IPv4 est un vaste système générant les adresses IP, soit le numéro d’identification d’un site ou d’un terminal connecté (comme un PC), sur un modèle de type xxx.xxx.xxx.xxx (où chaque xxx est un nombre compris entre 0 et 255). C’est cette adresse –strictement personnelle et unique- qui permet à un internaute de se connecter à un site. Etant complexe et peu pratique à retenir, un nom de domaine lui est associé (www.rawaje.c.la, par exemple).
Problème: le protocole IPv4 est saturé. Une adresse IPv4 est en effet codée sur 32 bits ce qui permet l’émission d’environ 4,3 milliards d’adresses IP différentes. Fuuu, on est large!, pensez-vous naïvement. Détrompez-vous. La multiplication des terminaux se connectant à Internet (smartphones, serveurs, distributeurs de billets, système de vidéosurveillance...) et la nécessité de générer une adresse IP pour chacun a fait craindre dès 2007 une pénurie s’adresse IP. cette pénurie est désormais une réalité puisque le dernier bloc d'adresses a été alloué le 3 février dernier. Le protocole IPv4 est donc officiellement saturé depuis quatre mois.
340 sextillions
Cette saturation a contraint au développement d’un nouveau protocole, l’IPv6, permettant l’émission de bien plus d’adresses IP (plus de 340 sextillions, 340.282.366.920.938.463.463.374.607.431.768.211.456 précisément) grâce à son codage sur 128 bits. De quoi laisser quelques années (des centaines sans doute) de tranquillité. La migration entre les deux protocoles a été testée mercredi soir par 430 participants (dont Google et YouTube, Facebook, Yahoo, Microsoft ou encore Orange) lors du World IPv6 Day. De son succès dépend le calendrier de basculement total de tout le réseau. Mais si vous pouvez lire cet article et que vous ne vous êtes aperçu de rien (hormis une simple mise à jour du matériel de connexion), c’est signe que tout se passe bien.
— Sandrine Cochard
On ne dirait pas comme ça mais Internet vit une révolution. Les principaux acteurs du Net testent en ce moment-même, à l’échelle mondiale, un nouveau protocole, passant de la version IPv4 à l’IPv6. Ok dit comme ça, rien d’excitant. Et pourtant. Internet tourne la page de son protocole historique, né dans les années 1980 et qui, près de trente ans plus tard, reste la base du Net. Explications...
Réseau saturé et pénurie d’adresses IP
Comment fonctionne ce protocole? L’IPv4 est un vaste système générant les adresses IP, soit le numéro d’identification d’un site ou d’un terminal connecté (comme un PC), sur un modèle de type xxx.xxx.xxx.xxx (où chaque xxx est un nombre compris entre 0 et 255). C’est cette adresse –strictement personnelle et unique- qui permet à un internaute de se connecter à un site. Etant complexe et peu pratique à retenir, un nom de domaine lui est associé (www.rawaje.c.la, par exemple).
Problème: le protocole IPv4 est saturé. Une adresse IPv4 est en effet codée sur 32 bits ce qui permet l’émission d’environ 4,3 milliards d’adresses IP différentes. Fuuu, on est large!, pensez-vous naïvement. Détrompez-vous. La multiplication des terminaux se connectant à Internet (smartphones, serveurs, distributeurs de billets, système de vidéosurveillance...) et la nécessité de générer une adresse IP pour chacun a fait craindre dès 2007 une pénurie s’adresse IP. cette pénurie est désormais une réalité puisque le dernier bloc d'adresses a été alloué le 3 février dernier. Le protocole IPv4 est donc officiellement saturé depuis quatre mois.
340 sextillions
Cette saturation a contraint au développement d’un nouveau protocole, l’IPv6, permettant l’émission de bien plus d’adresses IP (plus de 340 sextillions, 340.282.366.920.938.463.463.374.607.431.768.211.456 précisément) grâce à son codage sur 128 bits. De quoi laisser quelques années (des centaines sans doute) de tranquillité. La migration entre les deux protocoles a été testée mercredi soir par 430 participants (dont Google et YouTube, Facebook, Yahoo, Microsoft ou encore Orange) lors du World IPv6 Day. De son succès dépend le calendrier de basculement total de tout le réseau. Mais si vous pouvez lire cet article et que vous ne vous êtes aperçu de rien (hormis une simple mise à jour du matériel de connexion), c’est signe que tout se passe bien.
— Sandrine Cochard
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