Le roi Mohammed VI a demandé vendredi soir aux Marocains d'approuver une nouvelle constitution démocratique, où le Premier ministre aux pouvoirs renforcés viendra du parti arrivé en tête aux élections, mais où le souverain reste le Commandeur des croyants.
le projet de réforme de la constitution vise à "consolider les piliers d'une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale", a déclaré dans un discours à la nation Mohammed VI, qui avait annoncé les grandes lignes des changements le 9 mars dernier.
Le Premier ministre marocain, qui s'appellera "chef du gouvernement", aura "le pouvoir de dissoudre la Chambre des représentants", chambre basse du parlement, selon le projet qui sera soumis à référendum le 1er juillet.
Dans l'actuelle constitution, la dissolution des deux chambres du parlement est du ressort exclusif du roi...
Le futur chef de l'Exécutif "sera désigné au sein du parti arrivé en tête des élections de la Chambre des représentants" du parlement marocain par le souverain, a déclaré Mohammed VI. Jusqu'ici le roi pouvait choisir le Premier ministre de son choix.
Avec l'arabe, la langue amazighe, à savoir le berbère, sera considérée comme langue officielle, selon le préambule du nouveau projet, comme le souhaitait la société civile.
Une grande partie des 32 millions de Marocains s'exprime dans l'un des trois dialectes de la langue amazighe.
Le roi du Maroc restera néanmoins "Commandeur des croyants et chef de l'Etat" et sa personne sera "inviolable", a déclaré vendredi Mohammed VI en présentant le projet d'une nouvelle réforme constitutionnelle.
Il garantira "le libre exercice des cultes", a ajouté le souverain.
Son statut de Commandeur des Croyants est ainsi préservé et en fait la seule autorité religieuse du royaume.
Le nouveau projet constitutionnel prévoit aussi de garantir l'indépendance de la justice vis-à-vis des pouvoirs législatif et judiciaire, souligne le souverain dans son discours
La nouvelle constitution doit également confirmer que l'Islam reste la religion de l'Etat et que la liberté de culte est garantie par le roi.
Le roi reste aussi le chef des armées et dispose du pouvoir d'accréditer les ambassadeurs et les diplomates.
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