Selon  une étude dans les villes françaises et suisses, les oiseaux urbains  auraient de plus gros cerveaux que leurs semblables campagnards... Faut-il  être intelligent pour vivre en ville? Pour les oiseaux, la réponse est  oui. Des scientifiques du Centre d’évolution biologique d’Uppsala, en  Suède, et de la station biologique de Donana en Espagne ont observé 82  espèces oiseaux dans douze villes françaises et suisses. La conclusion  de leur étude, publiée dans Biology letters: pour vivre en ville, 
les  oiseaux doivent être malins afin de trouver de la nourriture et ce sont  ceux qui ont le plus gros cerveau qui y arrivent le mieux.
Les corbeaux, mésanges et passereaux parmi les surdoués
Le point commun entre tous les oiseaux des villes: un cerveau plus grand que les autres, proportionnellement à la taille de leur corps. Parmi ces oiseaux surdoués, ce sont les corbeaux, mésanges, passereaux et roitelets qui se sont le mieux adaptés. «Les centre-villes modernes sont un nouvel environnement plutôt difficile pour la plupart des espèces, commente Alexei Maklakov, biologiste qui a mené l’étude. La capacité à maintenir une alimentation variée, à développer de nouvelles techniques de recherche de nourriture et à nicher dans des endroits inhabituels leur est nécessaire.»
Pourtant,  des oiseaux ayant un plus petit cerveau, comme les hirondelles et les  bergeronnettes, arrivent à survivre dans les centres urbains. «Certaines  espèces ont la chance de trouver en ville des endroits pour nicher qui  ressemblent à leur habitat naturel», explique Alexei Maklakov. «Mais  pour d’autres familles d’oiseaux qui sont moins aptes à s’adapter à de  nouvelles conditions de vie, si nous voulons les voir dans les villes il  faudra créer des zones imitant leur habitat naturel.» Une condition  sine qua non pour revoir des bruants, moineaux et autres gobe-mouches  dans les arbres des parcs.
— A.C.




 
 


						
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