Tous les épisodes de «60 secondes» seront postés exclusivement sur le réseau social...
Une webcam, un personnage prénommé Fantille et une page Facebook. C’est le dispositif de «60 secondes» la nouvelle web-série d’Arte qui débute lundi. Le scénario est simple: quoi qu’il arrive, la webcam de Fantille, interprétée par Karina Testa, s’enclenche tous les jours à 19h et enregistre pendant 60 secondes. Car cette jeune parisienne de 27 ans a 63 jours pour quitter son job et coucher le premier soir, tout en racontant le processus face-caméra. Un défi que lui a lancé l’ami qui a installé la webcam. La vidéo de Fantille est ensuite postée sur la page Facebook de «60 secondes» à 19h01 et nulle part ailleurs.
Pourquoi sur Facebook?
«La série vit sur la plateforme, ça permet de construire une communauté, de répondre immédiatement aux commentaires, c’est cohérent avec le projet de vidéo quotidienne», explique Hélène Lombard, auteur et réalisatrice, connue sur le Web pour son blog Ioudgine.com.
«Arte a 500.000 fans sur Facebook, l’audience est là», explique Joël Ronez, responsable du pôle web d’Arte. «Avec 60 secondes nous utilisons la mécanique virale au cœur de la plateforme de diffusion. Le problème dès qu’on sort de la télé, c’est que les spectateurs sont perdus car les formats ne sont pas linéaires. Notre boulot est de faire en sorte que les internautes le voient, nous nous sommes dit qu’il fallait aller les trouver sur Facebook, voir ce que ça donne, et travailler sur un format qui ne serait diffusé que là.»
Une chaîne de télévision française n’avait jamais produit du contenu uniquement pour le réseau social. Pas question néanmoins de diffuser tous les contenus d’Arte sur Facebook. Dès le départ, l’idée de la Web-série était que le personnage poste ses vidéos sur Facebook. Lundi matin, la page dédiée à la Web-série compte déjà plus de 2.400 fans, quinze jours après avoir été lancée.
Réagir aux commentaires
Facebook permet aussi plus d’interactivité. «L’idéal serait d’avoir un tournage par semaine pour pouvoir réagir à l’actu web, aux émissions de télé comme Zone Interdite», souligne Hèlene Lombard. «C’est se mettre directement face aux commentaires, auxquels on pourra réagir. Sur YouTube ou Dailymotion il est possible les fermer.» Dans l’épisode 0, déjà publié sur la page Facebook, Fantille chante par exemple la chanson «Puddi Puddi», un mème dérivé d’une pub japonaise pour une marque de flanc, rendue populaire par le forum 4chan.
«Nous nous basons sur la dimension temps réel du Web, qui est difficile à faire par ailleurs car l’industrie télé appelle une importante logistique. Ici c’est un format simple, facilement compréhensible», continue Joël Ronez. Habituellement, les Web-fictions et les Web-documentaires d’Arte sont hébergés sur des sites dédiés rattachés au site de la chaîne franco-allemande.
Un tournage comme les autres?
Même si le format est simple et la plateforme de diffusion extérieure à Arte, le budget s’élève tout de même à 110.000 euros. Sur le tournage, Hélène Lombard dirige la comédienne et un ingénieur du son est présent dans l’appartement du 20ème arrondissement qui sert de décor. «ll y a une costumière, une directrice de casting, un auteur, un réalisateur, un producteur comme sur n’importe quel film», souligne Bruno Nahon, producteur de «60 secondes».
Pour Karina Testa, habituée à jouer au théâtre ou dans des fictions télé, «c’est un défi de s’exposer comme ça sur Internet». «C’est différent car je suis seule et que je n’ai qu’une minute, je ne peux pas me cacher derrière un partenaire ou un réalisateur qui aurait mal filmé.» A partir de ce lundi à 19h et jusqu’au 21 juin, Karina sera Fantille. Sur la page Facebook de la Web-série, un «événement» a été créé vendredi pour la diffusion du premier épisode, 2.600 personnes ont déjà été «invitées». Les fans qui posent des questions sur la diffusion, les horaires, le personnage ont presque immédiatement obtenu une réponse à leur commentaire.
— Mélissa Bounoua
Une webcam, un personnage prénommé Fantille et une page Facebook. C’est le dispositif de «60 secondes» la nouvelle web-série d’Arte qui débute lundi. Le scénario est simple: quoi qu’il arrive, la webcam de Fantille, interprétée par Karina Testa, s’enclenche tous les jours à 19h et enregistre pendant 60 secondes. Car cette jeune parisienne de 27 ans a 63 jours pour quitter son job et coucher le premier soir, tout en racontant le processus face-caméra. Un défi que lui a lancé l’ami qui a installé la webcam. La vidéo de Fantille est ensuite postée sur la page Facebook de «60 secondes» à 19h01 et nulle part ailleurs.
Pourquoi sur Facebook?
«La série vit sur la plateforme, ça permet de construire une communauté, de répondre immédiatement aux commentaires, c’est cohérent avec le projet de vidéo quotidienne», explique Hélène Lombard, auteur et réalisatrice, connue sur le Web pour son blog Ioudgine.com.
«Arte a 500.000 fans sur Facebook, l’audience est là», explique Joël Ronez, responsable du pôle web d’Arte. «Avec 60 secondes nous utilisons la mécanique virale au cœur de la plateforme de diffusion. Le problème dès qu’on sort de la télé, c’est que les spectateurs sont perdus car les formats ne sont pas linéaires. Notre boulot est de faire en sorte que les internautes le voient, nous nous sommes dit qu’il fallait aller les trouver sur Facebook, voir ce que ça donne, et travailler sur un format qui ne serait diffusé que là.»
Une chaîne de télévision française n’avait jamais produit du contenu uniquement pour le réseau social. Pas question néanmoins de diffuser tous les contenus d’Arte sur Facebook. Dès le départ, l’idée de la Web-série était que le personnage poste ses vidéos sur Facebook. Lundi matin, la page dédiée à la Web-série compte déjà plus de 2.400 fans, quinze jours après avoir été lancée.
Réagir aux commentaires
Facebook permet aussi plus d’interactivité. «L’idéal serait d’avoir un tournage par semaine pour pouvoir réagir à l’actu web, aux émissions de télé comme Zone Interdite», souligne Hèlene Lombard. «C’est se mettre directement face aux commentaires, auxquels on pourra réagir. Sur YouTube ou Dailymotion il est possible les fermer.» Dans l’épisode 0, déjà publié sur la page Facebook, Fantille chante par exemple la chanson «Puddi Puddi», un mème dérivé d’une pub japonaise pour une marque de flanc, rendue populaire par le forum 4chan.
«Nous nous basons sur la dimension temps réel du Web, qui est difficile à faire par ailleurs car l’industrie télé appelle une importante logistique. Ici c’est un format simple, facilement compréhensible», continue Joël Ronez. Habituellement, les Web-fictions et les Web-documentaires d’Arte sont hébergés sur des sites dédiés rattachés au site de la chaîne franco-allemande.
Un tournage comme les autres?
Même si le format est simple et la plateforme de diffusion extérieure à Arte, le budget s’élève tout de même à 110.000 euros. Sur le tournage, Hélène Lombard dirige la comédienne et un ingénieur du son est présent dans l’appartement du 20ème arrondissement qui sert de décor. «ll y a une costumière, une directrice de casting, un auteur, un réalisateur, un producteur comme sur n’importe quel film», souligne Bruno Nahon, producteur de «60 secondes».
Pour Karina Testa, habituée à jouer au théâtre ou dans des fictions télé, «c’est un défi de s’exposer comme ça sur Internet». «C’est différent car je suis seule et que je n’ai qu’une minute, je ne peux pas me cacher derrière un partenaire ou un réalisateur qui aurait mal filmé.» A partir de ce lundi à 19h et jusqu’au 21 juin, Karina sera Fantille. Sur la page Facebook de la Web-série, un «événement» a été créé vendredi pour la diffusion du premier épisode, 2.600 personnes ont déjà été «invitées». Les fans qui posent des questions sur la diffusion, les horaires, le personnage ont presque immédiatement obtenu une réponse à leur commentaire.
— Mélissa Bounoua
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire