Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a salué samedi à Paris, le choix "résolu" d'ouverture du Maroc par opposition à certains pays arabes qui ont opté pour "la répression sauvage" ou encore "la tergiversation".
Clôturant un colloque sur les enjeux des bouleversements en cours dans le monde arabe, M. Juppé s'est félicité que dans certains pays "portés par ce formidable élan vers la liberté, les autorités ont pris le devant en s'engageant résolument dans un processus d'ouverture, soucieux d'apporter des réponses aux demandes légitimes de leurs peuples".
"Je pense au Maroc où le Souverain a fait un discours courageux qui ouvre la voie à des réformes institutionnelles majeures", a-t-il précisé devant un auditoire d'experts, de journalistes et de militants des droits de l'Homme venus de plusieurs pays arabes notamment de Tunisie et d'Egypte.
D'autres pays, a-t-il regretté, ont "fait le choix d'une répression sauvage, c'est le cas de la Libye où la communauté internationale est mobilisée pour protéger la population".
"Aujourd'hui, il est clair pour tous, qu'en tirant au canon sur son propre peuple, Kadhafi a perdu toute légitimité et doit quitter le pouvoir", a-t-il souligné.
D'autres pays tergiversent, comme au Yémen ou la Syrie, où la situation est "extrêmement préoccupante", selon M. Juppé.
"Ces pays doivent savoir qu'il n'y a pas d'autre voie qu'un dialogue ouvert, susceptible d'apporter une réponse claire aux aspirations des citoyens et leur permettre de s'exprimer en liberté", a-t-il souligné.
Tirant les conclusions de ce colloque organisé par le Quai d'Orsay avec l'Institut du monde arabe (IMA ) à Paris, le chef de la diplomatie française n'a pas hésité à faire le mea-culpa de la France sur ses positions passées à l'égard de certains régimes arabes.
"C'est vrai que par le passé, compte tenu de la crainte de la menace fondamentaliste, nous avons parfois hésité à réagir face à certaines atteintes" aux droits de l'Homme, a-t-il reconnu.
Pour l'avenir, a-t-il assuré, la France, à l'instar de ce qu'elle fait en Libye, continuera à faire preuve de "la plus grande clarté et de la plus grande fermeté vis-à-vis de toute violation avérée" de ces droits, soulignant qu'en fonction de la gravité de la situation, Paris pourrait utiliser tous les moyens disponibles notamment des sanctions dans les cas extrêmes, avec l'autorisation du Conseil de sécurité.
M. Juppé a également exprimé la disposition de la France à accompagner les pays de la rive sud de la Méditerranée dans leur transition démocratique, en leur proposant de partager son expertise et son expérience notamment dans les domaines du Droit constitutionnel, système politique, libertés publiques ou encore de la liberté de la presse.
Dans un souci de changer de regard sur le monde arabe, le ministre a souligné, en outre, l'ambition de la France d'élargir le cercle de ses interlocuteurs dans la région à l'ensemble des acteurs politiques et composantes de la société civile dans ces pays, y compris les islamistes, à condition de respecter "les règles du jeu démocratique et bien sûr le principe fondamental du refus de toute violence".
MAP
Clôturant un colloque sur les enjeux des bouleversements en cours dans le monde arabe, M. Juppé s'est félicité que dans certains pays "portés par ce formidable élan vers la liberté, les autorités ont pris le devant en s'engageant résolument dans un processus d'ouverture, soucieux d'apporter des réponses aux demandes légitimes de leurs peuples".
"Je pense au Maroc où le Souverain a fait un discours courageux qui ouvre la voie à des réformes institutionnelles majeures", a-t-il précisé devant un auditoire d'experts, de journalistes et de militants des droits de l'Homme venus de plusieurs pays arabes notamment de Tunisie et d'Egypte.
D'autres pays, a-t-il regretté, ont "fait le choix d'une répression sauvage, c'est le cas de la Libye où la communauté internationale est mobilisée pour protéger la population".
"Aujourd'hui, il est clair pour tous, qu'en tirant au canon sur son propre peuple, Kadhafi a perdu toute légitimité et doit quitter le pouvoir", a-t-il souligné.
D'autres pays tergiversent, comme au Yémen ou la Syrie, où la situation est "extrêmement préoccupante", selon M. Juppé.
"Ces pays doivent savoir qu'il n'y a pas d'autre voie qu'un dialogue ouvert, susceptible d'apporter une réponse claire aux aspirations des citoyens et leur permettre de s'exprimer en liberté", a-t-il souligné.
Tirant les conclusions de ce colloque organisé par le Quai d'Orsay avec l'Institut du monde arabe (IMA ) à Paris, le chef de la diplomatie française n'a pas hésité à faire le mea-culpa de la France sur ses positions passées à l'égard de certains régimes arabes.
"C'est vrai que par le passé, compte tenu de la crainte de la menace fondamentaliste, nous avons parfois hésité à réagir face à certaines atteintes" aux droits de l'Homme, a-t-il reconnu.
Pour l'avenir, a-t-il assuré, la France, à l'instar de ce qu'elle fait en Libye, continuera à faire preuve de "la plus grande clarté et de la plus grande fermeté vis-à-vis de toute violation avérée" de ces droits, soulignant qu'en fonction de la gravité de la situation, Paris pourrait utiliser tous les moyens disponibles notamment des sanctions dans les cas extrêmes, avec l'autorisation du Conseil de sécurité.
M. Juppé a également exprimé la disposition de la France à accompagner les pays de la rive sud de la Méditerranée dans leur transition démocratique, en leur proposant de partager son expertise et son expérience notamment dans les domaines du Droit constitutionnel, système politique, libertés publiques ou encore de la liberté de la presse.
Dans un souci de changer de regard sur le monde arabe, le ministre a souligné, en outre, l'ambition de la France d'élargir le cercle de ses interlocuteurs dans la région à l'ensemble des acteurs politiques et composantes de la société civile dans ces pays, y compris les islamistes, à condition de respecter "les règles du jeu démocratique et bien sûr le principe fondamental du refus de toute violence".
MAP
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