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samedi 16 avril 2011

Panda, le nouvel algorithme de Google, a-t-il les dents trop longues?



Microsoft et de nombreux sites se plaignent d'être arbitrairement noyés au fond des résultats...

De notre correspondant à Los Angeles

Comme le rappelle une séries de pubs pour du fromage, «faut pas chercher le panda». La dernière mise à jour de l'algorithme de recherche de Google, baptisée après les mangeurs de bambous, ne fait pas que des heureux. Après un déploiement fin février aux Etats-Unis, le système chargé de lutter contre les «fermes de contenus» a été étendu au reste du monde anglo-saxon (google.fr attendra encore un peu). Mais alors que de plus en plus de statistiques avant/après sont disponibles, une question se pose: l'algorithme fait-il trop de zèle?

Retour en arrière. De plus en plus critiqué pour la baisse de la qualité de sa recherche, Google a réagi fin février. Spam, doublon, sites de piètre qualité... Google fait du ménage. Panda, la dernière mise à jour de son algorithme, s'attaque notamment aux «fermes de contenus», ces sites qui agrègent de multiples liens et contenus extérieurs et empochent de juteuses recettes publicitaires. Selon Google, le changement concerne 11,8% des requêtes.

Un site de Microsoft touché

Panda a fait quelques heureux. Les grands sites d'informations, notamment, ont vu leur visibilité grimper (au Royaume-Uni: TechCrunch, Mashable, la BBC, le Guardian). En revanche, en plus des fermes de contenus (qui proposent des entrées souvent peu intéressantes pour l'utilisateur), d'autres sites a priori utiles ont été négativement touchés.

Le plus emblématique: ciao.co.uk, un comparateur de prix appartenant à Microsoft, qui permet également aux utilisateurs de noter des produits et des services. Le site a vu sa visibilité Google sombrer de 94%, selon SearchMetrics. De quoi donner du grain à Microsoft, qui a déjà utilisé cet exemple le mois dernier pour porter plainte contre Google auprès de la Commission européenne pour «abus de position de dominante».

Certains ne sont pas surpris. «J'utilise Ciao.co.uk comme l'exemple à ne pas suivre pour mes clients», écrit un expert en SEO (optimisation pour moteur de recherche) sur ce forum profesionnel. «Certains tests sont republiés des dizaines de fois sur de multiples pages», explique-t-il, recommandant de ne pas spammer, de privilégier les contenus exclusifs et de renoncer à la publicité qui empêche de lire une entrée.

Google se défend

Vendredi, l'entreprise s'est défendue: «Si vous prenez en compte l'échelle gigantesque de la recherche, penser que nous pourrions trafiquer les résultats est absurde», a confié Google à l'AFP. Le groupe explique que si un site s'estime injustement puni, il peut le signaler sur ce forum et que son cas sera examiné. Mais Google affirme être «confiant» dans la qualité de son algorithme, au vu des tests effectués.

Sur le forum, de nombreux web-masters se plaignent. «Mon seul crime est d'héberger des contenus générés par les utilisateurs», attaque l'un. «J'ai perdu 50% de mon trafic et de mes revenus publicitaires», renchérit un autre, à la tête d'un site de conseils spirituels chrétiens.

A l'usage, dur de se faire un avis. Globalement, Panda semble plutôt positif pour l'utilisateur, mais certaines victimes collatérales, comme le portail français Wikio (qui après tout, n'est pas tellement différent de Google news, si ce n'est qu'il agrège aussi des contenus de blogs) peuvent légitimement poser des questions. Google n'était pas disponible dans l'immédiat.
— Philippe Berry

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