Les buralistes estiment que la mesure n'aura aucun impact, les cigarettiers déplorent un surcoût...
Le petit monde du tabac est fumasse. «Tout ça pour ça», disent en choeur les cigarettiers contraints d'apposer des photos choc sur leurs paquets vendus en France, soit un surcoût chiffré à plusieurs millions d'euros, pour, affirment-ils, une efficacité non démontrée sur la consommation. A partir de ce mercredi, tous les paquets livrés aux buralistes devront comporter, sur la face arrière, l'image provocante de poumons noircis, de dents avariées, ou celle moins choc d'un pharmacien, praticien qui peut aider à arrêter de fumer.
Les débitants peuvent encore vendre des paquets livrés ces derniers jours sans photos. Pour le tabac à rouler et les cigarillos, les fabricants ont un an pour faire imprimer les avertissements picturaux. Mais buralistes et cigarettiers continuent de douter de son efficacité. «Je n'ai jamais vu aucune étude qui démontre un véritable impact sur la consommation», assure Pascal Montredon, président des buralistes. Dans les pays où la mesure a été mise en place, il n'y a «pas eu de baisse du nombre de cigarettes vendues», renchérit Yves Trévilly, porte parole de British American Tobacco France, à l'unisson des autres fabricants.
Une étude de Morgan Stanley Research, publiée en novembre aux Etats-Unis, note, pour 8 pays qui ont mis en place ces images, une baisse moyenne de l'achat de cigarettes de 1,6% dans les trois ans qui ont suivi. Mais l'étude impute davantage ces baisses aux augmentations de prix et aux interdictions de fumer dans les lieux publics appliquées simultanément.
Le petit monde du tabac est fumasse. «Tout ça pour ça», disent en choeur les cigarettiers contraints d'apposer des photos choc sur leurs paquets vendus en France, soit un surcoût chiffré à plusieurs millions d'euros, pour, affirment-ils, une efficacité non démontrée sur la consommation. A partir de ce mercredi, tous les paquets livrés aux buralistes devront comporter, sur la face arrière, l'image provocante de poumons noircis, de dents avariées, ou celle moins choc d'un pharmacien, praticien qui peut aider à arrêter de fumer.
Les débitants peuvent encore vendre des paquets livrés ces derniers jours sans photos. Pour le tabac à rouler et les cigarillos, les fabricants ont un an pour faire imprimer les avertissements picturaux. Mais buralistes et cigarettiers continuent de douter de son efficacité. «Je n'ai jamais vu aucune étude qui démontre un véritable impact sur la consommation», assure Pascal Montredon, président des buralistes. Dans les pays où la mesure a été mise en place, il n'y a «pas eu de baisse du nombre de cigarettes vendues», renchérit Yves Trévilly, porte parole de British American Tobacco France, à l'unisson des autres fabricants.
Une étude de Morgan Stanley Research, publiée en novembre aux Etats-Unis, note, pour 8 pays qui ont mis en place ces images, une baisse moyenne de l'achat de cigarettes de 1,6% dans les trois ans qui ont suivi. Mais l'étude impute davantage ces baisses aux augmentations de prix et aux interdictions de fumer dans les lieux publics appliquées simultanément.
Quel impact?
Les analystes de Morgan Stanley «ne croient pas» qu'une augmentation de la taille des messages d'avertissements, même avec des images, sur les paquets américains, prévue en 2012, «aura un impact notable sur la consommation de cigarettes». Les défenseurs de la mesure avancent que les images sont souvent plus frappantes. Ainsi en 2000, lors de la mise en place de ces photos au Canada, le ministre de la Santé avait affirmé que «les avertissements sont 60 fois plus persuasifs lorsqu'ils sont accompagnés par des photos». Pour l'OMS, les mises en garde illustrées «réduisent le nombre d'enfants qui commencent à fumer».
Pas sûr qu'au contraire ces images n'attirent pas les jeunes, s'inquiétaient les buralistes d'Ile-de-France dans une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozy en août 2009. Au même titre que les jeunes sont attirés par les films, les jeux vidéo, les clips musicaux contenant des «images gore», ils risquent aussi d'être attirés par ces images choc qui pourraient devenir «les nouvelles vignettes Panini», s'inquiètait leur président.
Les analystes de Morgan Stanley «ne croient pas» qu'une augmentation de la taille des messages d'avertissements, même avec des images, sur les paquets américains, prévue en 2012, «aura un impact notable sur la consommation de cigarettes». Les défenseurs de la mesure avancent que les images sont souvent plus frappantes. Ainsi en 2000, lors de la mise en place de ces photos au Canada, le ministre de la Santé avait affirmé que «les avertissements sont 60 fois plus persuasifs lorsqu'ils sont accompagnés par des photos». Pour l'OMS, les mises en garde illustrées «réduisent le nombre d'enfants qui commencent à fumer».
Pas sûr qu'au contraire ces images n'attirent pas les jeunes, s'inquiétaient les buralistes d'Ile-de-France dans une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozy en août 2009. Au même titre que les jeunes sont attirés par les films, les jeux vidéo, les clips musicaux contenant des «images gore», ils risquent aussi d'être attirés par ces images choc qui pourraient devenir «les nouvelles vignettes Panini», s'inquiètait leur président.
Un surcoût «non négligeable»
Pour les fabricants, ces images sont aussi à l'origine d'un surcoût «non négligeable», lié à la modification graphique des paquets et l'achat de nouveaux cylindres d'impression. «Au moins 3,5 millions d'euros» pour Imperial Tobacco (qui détient notamment les marques françaises Gitanes et Gauloises), «environ 3 millions d'euros» pour BAT, dont un million d'euros récurrent chaque année, «du fait du nombre important de couleurs» que nécessitent les photos.
Japan Tobacco International évoque «un million d'euros». Discret, Philip Morris ne veut pas donner de chiffres mais parle de «plusieurs millions d'euros». En France, le marché des cigarettes a dépassé 14 milliards d'euros en 2010, dont 1,6 pour les cigarettiers. Dans ce pays, le tabac est à l'origine de 60.000 décès par an.
Pour les fabricants, ces images sont aussi à l'origine d'un surcoût «non négligeable», lié à la modification graphique des paquets et l'achat de nouveaux cylindres d'impression. «Au moins 3,5 millions d'euros» pour Imperial Tobacco (qui détient notamment les marques françaises Gitanes et Gauloises), «environ 3 millions d'euros» pour BAT, dont un million d'euros récurrent chaque année, «du fait du nombre important de couleurs» que nécessitent les photos.
Japan Tobacco International évoque «un million d'euros». Discret, Philip Morris ne veut pas donner de chiffres mais parle de «plusieurs millions d'euros». En France, le marché des cigarettes a dépassé 14 milliards d'euros en 2010, dont 1,6 pour les cigarettiers. Dans ce pays, le tabac est à l'origine de 60.000 décès par an.
— © 2011 AFP
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