Selon les médias locaux, un agent des forces de l’ordre a été blessé lors de cette opération qui s’est soldée par l’arrestation d’au moins une personne.
Des dizaines de jeunes espagnols avaient installé, dimanche soir à l’issue d’un sit-in de protestation convoqué via le réseau social « Facebook », un campement de protestation, sous forme de tentes, dans l’un des points névralgiques de la capitale madrilène, la Puerta del Sol, très appréciée des touristes, et comptaient le maintenir jusqu’au 22 mai prochain, date de la tenue des élections municipales et régionales...
Des sources de la Municipalité de Madrid, citées par le journal » El Pais « , ont justifié cette opération de démantèlement par le fait qu’il s’agit » d’une occupation illégale de la voie publique « .De plus, » des quelque 20 personnes qui avaient installé dimanche soir ce campement, à l’issue d’une manifestation convoquée via Facebook, l’on est passé à 400 personnes « , selon le délégué chargé de la sécurité et de la mobilité à ladite municipalité.
L'opération de démantèlement a eu lieu mardi vers 05h30, pour éviter des blessés parmi les touristes.
Dimanche dernier, des dizaines de milliers de personnes, majoritairement des jeunes, qui se sont données rendez-vous via "Facebook ", sont descendues manifester dans plusieurs villes espagnoles pour réclamer une " régénération démocratique " et exprimer leur colère de la situation économique et sociale que traverse le pays malmené par une crise financière sans précédent avec un niveau de chômage record de près de 5 millions de personnes.
A Madrid, la manifestation a rassemblé quelque 25.000 personnes selon les organisateurs, depuis la célèbre place de Cibeles jusqu'à la Place " Puerta del Sol ", pour exprimer leur refus d'être considérés comme " des marchandises entre les mains des politiques et des banquiers ", en réclamant que la " crise soit payée par ceux qui l'ont provoquée ".
La manifestation, qui réclamait également une révision de la loi électorale qui façonne le paysage politique du pays le condamnant au bipartisme, a vite dégénéré en heurts avec les forces de l'ordre.
Au Total, sept personnes ont été blessées dont cinq agents de la police et 24 manifestants arrêtés.
Les manifestants parmi lesquels des universitaires chômeurs et des jeunes sans emploi criaient leur désespoir face à une situation et un avenir incertain, en exigeant un changement politique et social car, affirment-ils, ils ne se fient plus aux promesses d'emploi lancées par les partis politiques dans leurs différents meetings à l'occasion de l'actuelle campagne électorale pour le scrutin du 22 mai prochain.
"Ni PP, ni le PSOE, sont la solution, démocratie réelle maintenant", exigent les jeunes Espagnols en colère.
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