Malgré la révolution, les jeunes optent pour le départ...
Le mythe de l'Europe existe toujours en Tunisie, quatre mois après la «révolution de jasmin», qui a fait chuter Ben Ali. Aymen, 22 ans, électricien en formation, est prêt à partir. «Pourquoi rester alors qu'il n'y a pas de travail? En Europe, si on travaille beaucoup, on gagne beaucoup d'argent. Si on a un diplôme, on trouve du travail.»...
Depuis le 14 janvier, et la fin de la révolution, l'afflux de migrants tunisiens a pris l'Europe par surprise. Pourquoi la jeunesse quitterait-elle le pays quand il y a tant à faire pour construire la démocratie? «On n'est pas sûr que le pays va changer. Peut-être que oui, peut-être que non, estime Walid Mansouri, 22 ans, lui aussi étudiant. Pour l'instant, on n'a toujours rien: pas de maison, pas de voiture, pas de mariage.»
Abdel Bali soupire, allume une énième cigarette. Ce journaliste au quotidien tunisois L'Aurore croise tous les jours des candidats au départ. «Il y a des milliers de jeunes qui n'ont que ça en tête. Ils ont rêvé d'Europe toute leur vie. L'avant ou l'après-dictature, ça ne change rien pour eux. Ils pensent juste à partir.» Un passage clandestin coûte au moins 2.000 dinars, près de 1.000€.
Chômage endémique
Selon Abdel Bali, «les partisans de Ben Ali financent certains voyages. Ils aident les jeunes à partir pour créer la zizanie dans le pays et inquiéter l'Europe.» D'autres ont profité du fait que les frontières sont moins sécurisées pour mettre les voiles.
La Tunisie combat toujours un chômage endémique, qui frappe principalement les jeunes. Les sans-emploi sont plus d'un sur cinq dans certaines régions du cœur du pays. Pour répondre à l'urgence, le gouvernement de transition a déjà pris des mesures, dont une allocation pour les chômeurs diplômés. Mais «ceux qui partent n'ont souvent pas de diplôme, tranche Madji, 22 ans, étudiant en cinéma. Ils ne réfléchissent pas, ils pensent qu'avec 1€, on peut s'acheter plein de choses.»
La révolution en a fait évoluer d'autres. «J'ai plein d'amis qui étudient à l'étranger et qui ne pensaient jamais revenir au pays, poursuit Madji. Maintenant, ils ont changé. Ils veulent faire leur futur en Tunisie.»
— Gilles Wallon
Le mythe de l'Europe existe toujours en Tunisie, quatre mois après la «révolution de jasmin», qui a fait chuter Ben Ali. Aymen, 22 ans, électricien en formation, est prêt à partir. «Pourquoi rester alors qu'il n'y a pas de travail? En Europe, si on travaille beaucoup, on gagne beaucoup d'argent. Si on a un diplôme, on trouve du travail.»...
Depuis le 14 janvier, et la fin de la révolution, l'afflux de migrants tunisiens a pris l'Europe par surprise. Pourquoi la jeunesse quitterait-elle le pays quand il y a tant à faire pour construire la démocratie? «On n'est pas sûr que le pays va changer. Peut-être que oui, peut-être que non, estime Walid Mansouri, 22 ans, lui aussi étudiant. Pour l'instant, on n'a toujours rien: pas de maison, pas de voiture, pas de mariage.»
Abdel Bali soupire, allume une énième cigarette. Ce journaliste au quotidien tunisois L'Aurore croise tous les jours des candidats au départ. «Il y a des milliers de jeunes qui n'ont que ça en tête. Ils ont rêvé d'Europe toute leur vie. L'avant ou l'après-dictature, ça ne change rien pour eux. Ils pensent juste à partir.» Un passage clandestin coûte au moins 2.000 dinars, près de 1.000€.
Chômage endémique
Selon Abdel Bali, «les partisans de Ben Ali financent certains voyages. Ils aident les jeunes à partir pour créer la zizanie dans le pays et inquiéter l'Europe.» D'autres ont profité du fait que les frontières sont moins sécurisées pour mettre les voiles.
La Tunisie combat toujours un chômage endémique, qui frappe principalement les jeunes. Les sans-emploi sont plus d'un sur cinq dans certaines régions du cœur du pays. Pour répondre à l'urgence, le gouvernement de transition a déjà pris des mesures, dont une allocation pour les chômeurs diplômés. Mais «ceux qui partent n'ont souvent pas de diplôme, tranche Madji, 22 ans, étudiant en cinéma. Ils ne réfléchissent pas, ils pensent qu'avec 1€, on peut s'acheter plein de choses.»
La révolution en a fait évoluer d'autres. «J'ai plein d'amis qui étudient à l'étranger et qui ne pensaient jamais revenir au pays, poursuit Madji. Maintenant, ils ont changé. Ils veulent faire leur futur en Tunisie.»
— Gilles Wallon
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