Le plus gros événement de MMA de l'histoire a lieu ce week-end dans la capitale économique du pays...
Son tee shirt XXL à l'effigie de «GSP» descend jusqu'à ses genoux. Mike, 28 ans, carrure de déménageur, tatouages tribaux sur les avant-bras et barbe de metalleux, a fait le voyage entre Atlanta et Toronto pour assister au «combat du siècle». Celui entre son idole, le Canadien Georges Saint-Pierre, finalement vainqueur samedi, et l'Américain Jake Shields, pour la ceinture de champion du monde des poids welters. C'était samedi soir dans le Rogers Centre de Toronto et ses 55.000 places. Du jamais vu pour une réunion de l'UFC (Ultimate Fighting Championship), franchise principale du MMA (Mixed Martial arts), combats en cage alliant plusieurs type d'arts martiaux, dont le ju-jitsu, le kick boxing ou encore le judo.
L'UFC, sorte de NBA du free-fight, veut réussir dans la capitale économique du Canada le plus gros coup de force de son existence: faire de sa 129e réunion un événement de taille gigantesque à résonance mondiale pour définitivement crédibiliser ce sport, encore interdit dans l'état de New-York, aux Etats-Unis, ainsi qu'en France, en raison de la violence des combats. «L'Ontario (état dont Toronto est la principale ville) vient juste de légaliser la pratique de la MMA, nous souffle une responsable communication de la franchise. Il s'est rendu compte qu'en un week-end, on produisait près de 20 millions de dollars en billets d'avion, chambres d'hôtels ou restaurants.»
Une salle pleine pour la pesée
Car ils sont des milliers à s'être déplacés comme Mike, pour cette UFC 129, de l'autre bout du continent, voire d'Europe ou du Japon. Vendredi, ils étaient déjà 9.000 dans le Ricoh Coliseum, enceinte habituellement réservee à la deuxième équipe de hockey-sur-glace de la ville, pour le banal rituel de la pesée des combattants. Plus qu'un phénomène de mode, le MMA est devenu en Amérique du Nord le sport de combat le plus populaire, loin devant la boxe ou le K-1. «C'est le sport numéro un ici au Canada devant le hockey!» va même jusqu'à lâcher une Torontoise qui va connaître son premier «UFC event».
Les 18-35 ans, attirés par le côté spectaculaire et imprévisible du MMA, forment la principale frange de la communauté de fans. Mais le combat de Georges Saint-Pierre, nouvelle idole du pays, passionne bien au delà des assidus: les 55.000 places du Rogers Centre se sont arrachées en trois jours, la soirée prévoit de battre tous les records en termes de pay-per-view (60$ pour voir le programme à la télévision), les bars vendent 20$ une place au comptoir pour assister à la retransmission et les journaux locaux en auraient presque oublié les prochaines élections législatives. Bref, la folie UFC s'est emparée de Toronto. Et comme le héros local a vaincu, ce n'est pas prêt de s'arrêter.
— B.V, Ã Toronto
Son tee shirt XXL à l'effigie de «GSP» descend jusqu'à ses genoux. Mike, 28 ans, carrure de déménageur, tatouages tribaux sur les avant-bras et barbe de metalleux, a fait le voyage entre Atlanta et Toronto pour assister au «combat du siècle». Celui entre son idole, le Canadien Georges Saint-Pierre, finalement vainqueur samedi, et l'Américain Jake Shields, pour la ceinture de champion du monde des poids welters. C'était samedi soir dans le Rogers Centre de Toronto et ses 55.000 places. Du jamais vu pour une réunion de l'UFC (Ultimate Fighting Championship), franchise principale du MMA (Mixed Martial arts), combats en cage alliant plusieurs type d'arts martiaux, dont le ju-jitsu, le kick boxing ou encore le judo.
L'UFC, sorte de NBA du free-fight, veut réussir dans la capitale économique du Canada le plus gros coup de force de son existence: faire de sa 129e réunion un événement de taille gigantesque à résonance mondiale pour définitivement crédibiliser ce sport, encore interdit dans l'état de New-York, aux Etats-Unis, ainsi qu'en France, en raison de la violence des combats. «L'Ontario (état dont Toronto est la principale ville) vient juste de légaliser la pratique de la MMA, nous souffle une responsable communication de la franchise. Il s'est rendu compte qu'en un week-end, on produisait près de 20 millions de dollars en billets d'avion, chambres d'hôtels ou restaurants.»
Une salle pleine pour la pesée
Car ils sont des milliers à s'être déplacés comme Mike, pour cette UFC 129, de l'autre bout du continent, voire d'Europe ou du Japon. Vendredi, ils étaient déjà 9.000 dans le Ricoh Coliseum, enceinte habituellement réservee à la deuxième équipe de hockey-sur-glace de la ville, pour le banal rituel de la pesée des combattants. Plus qu'un phénomène de mode, le MMA est devenu en Amérique du Nord le sport de combat le plus populaire, loin devant la boxe ou le K-1. «C'est le sport numéro un ici au Canada devant le hockey!» va même jusqu'à lâcher une Torontoise qui va connaître son premier «UFC event».
Les 18-35 ans, attirés par le côté spectaculaire et imprévisible du MMA, forment la principale frange de la communauté de fans. Mais le combat de Georges Saint-Pierre, nouvelle idole du pays, passionne bien au delà des assidus: les 55.000 places du Rogers Centre se sont arrachées en trois jours, la soirée prévoit de battre tous les records en termes de pay-per-view (60$ pour voir le programme à la télévision), les bars vendent 20$ une place au comptoir pour assister à la retransmission et les journaux locaux en auraient presque oublié les prochaines élections législatives. Bref, la folie UFC s'est emparée de Toronto. Et comme le héros local a vaincu, ce n'est pas prêt de s'arrêter.
— B.V, Ã Toronto
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